Traductionsen contexte de "danse comme danseuse étoile" en français-anglais avec Reverso Context : En 1963, elle rejoint le ballet du Bolchoï et y danse comme danseuse étoile pendant prÚs de trois décennies.
En 2001, le finlandais Mikko Nissinen prenait la direction artistique du Boston Ballet, une compagnie classique fondĂ©e en 1963. Une troupe prestigieuse, mais qui s'Ă©tait un peu endormie sur ses acquis et un rĂ©pertoire limitĂ©. L'ancien Danseur Ătoile du San Francisco Ballet, formĂ© Ă Helsinki Ă l'Ă©cole du Ballet national de Finlande, a hissĂ© le niveau de la troupe forte de 69 danseuses et danseurs et enrichi le rĂ©pertoire, faisant du Boston Ballet l'une des toutes premiĂšres compagnies amĂ©ricaines. Il a Ă©galement remontĂ© quelques productions pour la troupe, dont Le Lac des Cygnes repris au mois de mai. L'occasion d'une rencontre avec ce directeur ambitieux, trĂšs attentif au tournant que prend la danse aux Ătats-Unis. Mikko Nissinen Il y a maintenant 15 ans que vous dirigez le Boston Ballet. C'est un laps de temps suffisant pour faire un bilan d'Ă©tape. Quel regard portez-vous sur ces 15 derniĂšres annĂ©es ? Quand je suis arrivĂ© ici il y a 15 ans, le conseil de direction avait le sentiment que le Boston Ballet avait besoin de changement. Mais quand jâai demandĂ© "Quelles sortes de changements ?", ils nâont pas Ă©tĂ© vraiment clairs. Dans un tel contexte, il mâa semblĂ© quâil Ă©tait nĂ©cessaire dâĂȘtre en phase avec la compagnie et de diversifier le rĂ©pertoire en lâĂ©largissant. Et lâidĂ©e que le public du Boston Ballet nâaimait que les grands classiques devait ĂȘtre questionnĂ©e. Jâai aussi proposĂ© que nous ayons une perspective internationale. De ne pas se contenter de lâhĂ©ritage russe qui Ă©tait omniprĂ©sent mais revenir Ă George Balanchine qui a eu une influence considĂ©rable sur cette compagnie. CrĂ©er aussi de nouvelles piĂšces nĂ©o-classiques et ne jamais oublier la danse contemporaine . Il vous semblait important dâintroduire des chorĂ©graphes contemporains au rĂ©pertoire du Boston Ballet ? Absolument. Parce que Le Lac des Cygnes fut un ballet rĂ©volutionnaire Ă sa crĂ©ation, câĂ©tait une Ćuvre dâavant-garde Ă lâĂ©poque et il nous revient de montrer ce qu'est lâavant-garde dâaujourdâhui. Jâai eu la chance extrĂȘme dans ma carriĂšre de danseur de pouvoir interprĂ©ter tout ce rĂ©pertoire et je voulais en arrivant Ă Boston faire partager mon expĂ©rience. Les gens ont dĂ» penser au dĂ©but que câĂ©tait un peu fou, mais petit Ă petit, nous avons montrĂ© des Ćuvres contemporaines. Et pas dans lâĂ©tat dâesprit dâĂȘtre une compagnie classique qui danse des Ćuvres contemporaines, mais de danser ce rĂ©pertoire contemporain au plus haut niveau. Aujourdâhui nous avons des piĂšces de JiĆĂ KyliĂĄn au rĂ©pertoire et le public est totalement ouvert Ă ce type de chorĂ©graphie. De ce point de vue, je crois que jâai rĂ©ussi ma mission. Mikko Nissinen en rĂ©pĂ©tition pour Le Lac des Cygnes avec Katleen Breen Combes Vous avez donc dĂ» façonner la compagnie pour quâelle soit capable de danser des styles aussi diffĂ©rents ? Oui, et ce ne fut pas toujours facile car vous exigez Ă©normĂ©ment de la compagnie. Vous leur demandez dâĂȘtre Ă la fois un artiste du New York City Ballet, du Royal Ballet ou du Nederlands Dans Theater la compagnie dont JiĆĂ KyliĂĄn fut directeur artistique. Bien sur, tout le monde nâexcelle pas dans tous les styles mais je suis moi-mĂȘme Ă©tonnĂ© de voir que beaucoup de danseuses et de danseurs sont capables de danser ces trois types de rĂ©pertoire. Comment la compagnie a-t-elle rĂ©agi quand vous avez fait ces propositions ? Jâai toujours Ă©tĂ© trĂšs sĂ©rieux et dĂ©terminĂ© sur mon projet artistique Ă©largir le rĂ©pertoire, amĂ©liorer le niveau gĂ©nĂ©ral des travailler sans cesse la musicalitĂ©, se placer dans un contexte international et se considĂ©rer comme appartenant Ă une Ă©quipe. CâĂ©tait ma feuille de route. Ă©taient enthousiastes, dâautres moins. Ceux-celles-lĂ ont prĂ©fĂ©rĂ© partir et jâai donc engagĂ© de nouvelles danseuses et de nouveaux danseurs. Câest un processus qui a pris trois ans et Ă partir de lĂ , nous nâavons pas cessĂ© de construire et de reconstruire. Et le public ? Quelle a Ă©tĂ© sa rĂ©action ? Jâavais un avantage jâĂ©tais le nouveau venu dâailleurs. Certains ont dĂ» penser "Il est naĂŻf ". Mon tout premier programme rĂ©unissait William Forsythe, Mark Morris et Jorma Elo chorĂ©graphe en rĂ©sidence et je voulais juste envoyer ce message au public "VoilĂ diffĂ©rents types de danse que je vais mettre sur scĂšne". Jâai un profond respect pour les ballets acadĂ©miques et je suis trĂšs fier des productions qui sont Ă notre rĂ©pertoire. Mais ce nâest pas un musĂ©e ou une Ă©glise, câest un théùtre vivant pour aujourdâhui. Câest avant tout cela qui mâintĂ©resse faire du spectacle vivant pour le public dâaujourdâhui. Le Lac des Cygnes de Mikko Nissinen Comment dĂ©finiriez-vous la spĂ©cificitĂ© du Boston Ballet dans le panorama des compagnies amĂ©ricaines ? Je dirais encore une fois que, cet attachement Ă ces trois types de rĂ©pertoire dont je viens de parler, est notre signature. Et puis nous ne sommes pas liĂ©s par hĂ©ritage Ă une voix chorĂ©graphique que nous devrions reprĂ©senter. Nous nâavons pas comme dâautres la responsabilitĂ© de dĂ©fendre George Balanchine, Jerome Robbins, Frederick Ashton, Kenneth McMillan ou John Cranko. Et câest une forme de libertĂ© de ne pas avoir Ă prendre en compte un hĂ©ritage. Cela se traduit dans la diversitĂ© de nos productions. Nous avons le Don Quichotte de Rudolf Noureev, La Sylphide dans une production danoise d'aprĂšs Bournonville, les trois chefs dâĆuvres de John Cranko OnĂ©guine, RomĂ©o et Juliette, La MĂ©gĂšre ApprivoisĂ©e. Câest cela aussi notre spĂ©cificitĂ©. chorĂ©graphes avez-vous envie de faire venir Ă Boston ? Je suis impatient de montrer ici Ă Boston le nouveau ballet de Wayne McGregor Obsidian Tear que nous coproduisons avec le Royal Ballet sur une partition dâEsa-Pekka Salonen, mon compatriote. La premiĂšre sera en mai prochain Ă Londres. Nous avions montrĂ© Chroma et cela avait Ă©tĂ© un grand succĂšs. Jâai aussi des projets pour des piĂšces de Justin Peck, Liam Scarlett, Crystal Pite. Jâaimerais aussi faire venir Akram Khan et puis Ă©largir notre collaboration avec Christopher Wheeldon. Tous ces noms sont des Ă©vidences. Mais il y a tous ceux et celles quâil faut dĂ©couvrir car câest aussi notre mission de mettre sur scĂšne les talents de demain. Jâai toujours cette dĂ©marche et je continue de voyager pour aller voir de nouveaux ballets et de nouveaux chorĂ©graphes. Jâai la conviction que cela fait partie de ma mission. Il y a deux ans, vous avez dĂ©cidĂ© de produire votre version du Lac Des Cygnes. Ce fut un Ă©norme succĂšs et le ballet revient sur la scĂšne de lâopĂ©ra de Boston. Pourquoi avez-vous voulu faire votre Lac des Cygnes ? Jâai toujours eu un lien trĂšs fort avec Le Lac Des Cygnes. Jâavais fait une premiĂšre version ici mais jâavais dĂ», pour des raisons budgĂ©taires, utiliser les costumes et les dĂ©cors qui existaient. Jâai donc voulu le refaire quand jâai eu les moyens de le montrer tel que je le voulais. Câest un ballet que je connais par cĆur dans tous les dĂ©tails. Je ne voulais pas modifier la chorĂ©graphie mais respecter ce qui a Ă©tĂ© créé par Marius Petipa et Lev Ivanov, et puis ajourer ma touche personnelle dans le dĂ©roulement du drame tel que je le vois. Je voulais rester au plus prĂšs de la trame dramatique du ballet, en exprimer lâessence. CâĂ©tait cela mon projet et jâai eu de la chance car la rĂ©action du public a Ă©tĂ© trĂšs positive, comme elle lâavait Ă©tĂ© lorsque jâai montĂ© Casse-Noisette. Anais Chalendard et Paulo Arrais - Le Lac des Cygnes de Mikko Nissinen Vous avez Ă©tĂ© Danseur Ătoile de nombreuses annĂ©es avant de prendre la direction artistique du Boston Ballet. Vous ĂȘtes europĂ©en mais vous travaillez aux Ătats Unis. Vous ĂȘtes bien placĂ© pour juger de lâĂ©tat de santĂ© de cet art fragile quâest le ballet. Quel est votre diagnostic ? Nous vivons aujourdâhui une pĂ©riode dĂ©cisive car ce qui est en jeu, câest de savoir dans quelle direction nous allons aller. Il y a aujourdâhui de nombreux talents, des chorĂ©graphes prometteurs et des compagnies qui font un travail formidable. Mais il y aussi une forte tentation populiste et parfois, je croise des gens qui ne croient pas dans le pouvoir de la danse comme un art en mouvement, capable dâĂ©voluer et de se transformer. On voit aussi de plus en plus de productions trĂšs "Dysney" ou "Broadway". Je crois que câest un piĂšge. Ce serait un cauchemar que le vocabulaire classique ne subsiste que dans des "Broadway musicals". Câest un danger. Aux Ătats Unis, il nây a pas dâinvestissement de lâĂtat dans la culture. Pour nous par exemple, câest 0,2% de notre budget et la vente de tickets est loin de couvrir les coĂ»ts de la compagnie. Donc nous dĂ©pendons des donateurs individuels et des sponsors dâentreprise. Il faut les convaincre de sâengager pour lâart. Je ne suis pas pessimiste mais je suis tout de mĂȘme un peu inquiet pour lâavenir car jâai vu des compagnies prendre un tournant trĂšs commercial et ne pas y survivre. Il faut coĂ»te que coĂ»te persister Ă encourager la crĂ©ation et la nouveautĂ©, quitte Ă prendre des risques. Mais c'est la seule voie qui sera payante et permettra au ballet de se perpĂ©tuer comme art. Reprise du Lac des Cygnes de Mikko Nissinen du 29 avril au 26 mai au Boston Opera House.
Traductionsen contexte de "ballet star" en anglais-français avec Reverso Context : Eva's foot has all the hallmarks of a ballet star.
En vente le 20 septembre 2022 Ă 12h00 Ballet George Balanchine Palais Garnier - du 06 fĂ©vrier au 10 mars 2023 BĂ©atrice Matet / VOZ'Image Voir toutes les informations George Balanchine Palais Garnier - du 06 fĂ©vrier au 10 mars 2023 En vente le 20 septembre 2022 Ă 12h00 RĂ©server En vente le 20 septembre 2022 Ă 12h00 RĂ©server Palais Garnier - du 06 fĂ©vrier au 10 mars 2023 Avant-premiĂšre Jeunes 6 fĂ©v. 2023PremiĂšre 8 fĂ©v. 2023 Ă propos En quelques mots Créé en 1970 par le New York City Ballet, Who Cares? est composĂ© dâune suite de danses sur des chansons de George Gershwin â parmi lesquels le standard » qui a donnĂ© son nom Ă la piĂšce et I Got Rythm â avec pour toile de fond la silhouette des gratteâciels de Manhattan. Who Cares? rĂ©unit un ensemble de danseurs en diverses formations auxquels succĂšdent quatre solistes. Tous se retrouvent dans un final enjouĂ© dans lequel Balanchine souhaitait montrer le gĂ©nie musical et la beautĂ© mĂ©lodique de Gershwin Ă travers la danse classique. Hommage Ă la grandeur de la Russie impĂ©riale, Ballet impĂ©rial a Ă©tĂ© créé en 1941 par lâAmerican Ballet Caravan sur le Concerto pour piano n° 2 de TchaĂŻkovski. George Balanchine y cĂ©lĂšbre de maniĂšre brillante la virtuositĂ© technique du ballet acadĂ©mique dans le style de Petipa â son pĂšre spirituel » â et de la grande tradition de SaintâPĂ©tersbourg. Ouverture PremiĂšre partie 40 mn Entracte 20 mn DeuxiĂšme partie 45 mn Fin Ballet ImpĂ©rial Musique Piotr Ilyitch TchaĂŻkovski - 1840â1893 Direction musicale MikhaĂŻl Agrest Who Cares ? Musique George Gershwin - 1898â1937 Direction musicale MikhaĂŻl Agrest Adaptation et orchestration Hersy Kay ReprĂ©sentations Disponible en audiodescription Avantages tarifaires Plus de places disponibles actuellement Disponible en audiodescription Avantages tarifaires Plus de places disponibles actuellement Retrouver ce spectacle dans les abonnements suivants Abonnement libre -5 Ă -10% Ă partir de 4 spectacles au choix parmi toute la programmation RĂ©ductions sur une sĂ©lection de catĂ©gories En savoir plus Abonnement jeunes 66 ⏠2 opĂ©ras + 1 ballet RĂ©servĂ©s aux spectateurs de moins de 28 ans en 4e catĂ©gorie au Palais Garnier et en 7e ou 8e catĂ©gorie Ă lâOpĂ©ra Bastille. En savoir plus Abonnement jeunes 57 ⏠2 ballets + 1 opĂ©ra RĂ©servĂ©s aux spectateurs de moins de 28 ans en 4e catĂ©gorie au Palais Garnier et en 7e ou 8e catĂ©gorie Ă lâOpĂ©ra Bastille. En savoir plus Abonnement jeunes 48 ⏠3 ballets Ă 48 ⏠RĂ©servĂ©s aux spectateurs de moins de 28 ans en 4e catĂ©gorie au Palais Garnier et en 7 e ou 8e catĂ©gorie Ă lâOpĂ©ra Bastille. En savoir plus MĂ©cĂšnes et partenaires Avec le soutien de The American Friends of the Paris Opera & Ballet MĂ©cĂšne du rayonnement de l'OpĂ©ra Partenaire de la SoirĂ©e Balanchine
SonmodĂšle : "Hugo Marchand danseur français, Ă©toile au Ballet de lâOpĂ©ra national de Paris pour la puissance quâil dĂ©gage". Son compositeur prĂ©fĂ©rĂ© : "Beethoven pour ses musiques lentes". Son rĂȘve : "IntĂ©grer la compagnie de danse New York City Ballet et pouvoir danser dans la ville mythique des Ătats-Unis". Et si une nouvelle
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BenjaminMillepied est lâun des chorĂ©graphes engagĂ© pour les besoins du tournage. NĂ© en 1771 Ă Bordeaux, il fut dâabord danseur Ă©toile au sein du New York City Ballet. Ă la suite du tournage de « Black Swan », il devient le directeur de la danse du ballet de lâOpĂ©ra de Paris de 2014 Ă 2016. Il sâest Ă©galement mariĂ© avec la
PubliĂ© le 12/04/2013 Ă 2226, Mis Ă jour le 12/04/2013 Ă 2243 Maria Tallchief, danseuse lĂ©gendaire du New York City Ballet, qui avait Ă©tĂ© l'Ă©pouse et la muse du chorĂ©graphe George Balanchine, est dĂ©cĂ©dĂ©e hier Ă Chicago Ă l'Ăąge de 88 ans, a annoncĂ© sa famille. AmĂ©rindienne de l'Oklahoma sud par son pĂšre, irlando-Ă©cossaise par sa mĂšre, Maria Tallchief, de son vrai nom Elizabeth Marie Tall Chief, avait Ă©tĂ© la premiĂšre AmĂ©rindienne Ă ĂȘtre nommĂ©e danseuse Ă©toile d'une grande 12 ans, elle est formĂ©e par Bronislava Nijinska, David Lichine et Pierre Vladimiroff Ă Los Angeles. Elle commence sa carriĂšre Ă 17 ans au Ballet russe de Monte-Carlo en 1942, devenant rapidement l'une de ses principales solistes. C'est dans ce cadre qu'elle rencontre George Balanchine, de 21 ans son aĂźnĂ©, qu'elle Ă©pouse en 1946. Elle est ensuite invitĂ©e Ă l'OpĂ©ra de Paris avec lui en 1947, avant que le couple ne retourne aux Etats-Unis, oĂč Balanchine se consacre alors au tout nouveau New York City Ballet, dont la premiĂšre reprĂ©sentation a lieu le 11 octobre 1948. Maria Tallchief en devient rapidement l'Ă©toile Ă la rĂ©putation internationale, grĂące notamment Ă sa composition dans "L'oiseau de feu" de crĂ©e pour elle des rĂŽles sur mesure outre "L'oiseau de feu", elle devient la reine des cygnes dans le "Le lac des cygnes", la fĂ©e dragĂ©e dans "Casse-noisette", Eurydice dans "OrphĂ©e"... Le couple divorce en 1950. Maria Tallchief reste au New York City Ballet jusqu'en 1965, mais danse aussi avec d'autres compagnies, l'American Ballet Theatre en 1949, le Ballet russe de Monte-Carlo en 1954 ou encore le Ballet de l'OpĂ©ra de Hambourg en 1965. Elle quitte la scĂšne cette annĂ©e lĂ . En 1981, elle fonde avec sa soeur Marjorie, Ă©galement danseuse Ă©toile, le Chicago City Ballet, dont elle sera la directrice artistique pendant six ans. "Ma mĂšre Ă©tait une lĂ©gende de la danse classique, qui Ă©tait fiĂšre de son hĂ©ritage Osage" tribu indienne de l'Oklahoma, a dĂ©clarĂ© vendredi sa fille Elise Paschen dans un communiquĂ©. "Son dynamisme illuminait la piĂšce. Sa passion, son engagement dans son art et son dĂ©vouement Ă sa famille vont me manquer. Elle avait mis la barre trĂšs haut, recherchait toujours l'excellence dans tout ce qu'elle faisait", a-t-elle ajoutĂ©.
Lancienne danseuse Ă©toile française AurĂ©lie Dupont va remplacer Ă la tĂȘte du Ballet de l'OpĂ©ra de Paris son compatriote Benjamin Millepied.Des nombreuses inimitiĂ©s, une partie
Benjamin Millepied tombe de haut - Il a quittĂ© lâOpĂ©ra de Paris Fin de rĂšgne. Sa derniĂšre photo sur les toits du palais Garnier, le 25 janvier 2016. © Vincent Capman 11/02/2016 Ă 0510, Mis Ă jour le 11/02/2016 Ă 1301 Venu de New York, le directeur de la danse a dĂ©couvert le poids des traditions. Mais ne part pas sur la pointe des pieds. ProtĂ©gĂ© par lâobscuritĂ© de sa loge, Benjamin Millepied a les larmes aux yeux. Le rideau vient de tomber. Les applaudissements crĂ©pitent. Ce 24 septembre 2015, le directeur de la danse de lâOpĂ©ra de Paris ouvre sa premiĂšre saison. Pour lâoccasion, il a créé Clear, Loud, Bright, Forward », une piĂšce avec seize danseurs. Parmi eux, aucune Ă©toile. La gĂ©nĂ©ration Millepied » est nĂ©e. Des jeunes pousses façonnĂ©es Ă son image, les Ă©toiles de demain. DĂšs sa prise de fonction, lâhomme a donnĂ© le la ». Il veut rĂ©volutionner lâOpĂ©ra, faire valser les traditions quâil juge trop corsetĂ©es. Câest avec beaucoup dâassurance quâil se lance dans le dĂ©fi car, jusquâĂ prĂ©sent, rien ni personne ne lui a rĂ©sistĂ© ni le New York City Ballet ni Jerome Robbins, ni Hollywood ni Natalie Portman. Le couple quâil forme avec lâactrice amĂ©ricaine incarne le glam chic et intello. Ce 24 septembre, sa soirĂ©e de gala Ă lâamĂ©ricaine » est un triomphe. Des milliardaires sont venus du monde entier pour apporter leur soutien Ă la star de la danse. Plus de 1 million dâeuros entrent dans les caisses de lâOpĂ©ra. StĂ©phane Lissner, le directeur de lâOpĂ©ra, qui lâa choisi parmi dâautres candidats issus du Ballet, est sĂ©duit. Dâautres pensent que cette aventure parisienne fait partie dâun plan de carriĂšre. Ils craignent que, par orgueil, le rebelle casse le jouet. Dans les deux cas, Millepied est attendu au tournant. La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire Benjamin Millepied fausse compagnie Ă l'OpĂ©ra de Paris La suite aprĂšs cette publicitĂ© "Pour dĂ©celer une Ă©toile, jâai besoin de suivre mon instinct"Les jours prĂ©cĂ©dant cette fameuse soirĂ©e, des critiques feutrĂ©es filtrent dĂ©jĂ des studios Il ne sâintĂ©resse pas aux Ă©toiles, ni aux plus de 24 ans. » AprĂšs vingt ans passĂ©s aux Etats-Unis et en tant quâancien âprincipal dancerâ du New York City Ballet, il nâa pas la lĂ©gitimitĂ© pour donner des leçons aux Ă©toiles. Que peut-il leur apprendre ? » entend-on entre autres interrogations. Pour moi, le cĆur de la compagnie câest le corps du ballet, assure lâintĂ©ressĂ©. Les Ă©toiles donnent lâexemple et inspirent, mais ça ne veut pas dire quâĂ lâintĂ©rieur du ballet il nây a pas plein de petites Ă©toiles. » Pour dĂ©celer une Ă©toile, jâai besoin de suivre mon instinct, nous expliquait-il. Je peux ĂȘtre sĂ©duit par lâun, plus poĂ©tique, ou par un autre, plus timide. Ce qui mâintĂ©resse, câest leur singularitĂ© ! » Benjamin Millepied dirige la rĂ©pĂ©tition de sa crĂ©ation "Clear, Loud, Bright, Forward", le 19 septembre 2015 © GĂ©rard Uferas Parmi les artistes confirmĂ©s, des dents grincent. Ne pas se sentir dĂ©sirĂ©, lorsque le but de sa vie est dâĂȘtre admirĂ©, nourrit forcĂ©ment frustration et aigreur. Les couloirs de Garnier bruissent de ce dĂ©plaisant malaise. François Alu, premier danseur, qui a cependant eu la chance dâĂȘtre beaucoup distribuĂ© depuis la nomination de Benjamin », dĂ©nonce un management maladroit On peut dire quâil a dirigĂ© 30 personnes individuellement et non 154, lâeffectif total du ballet. Cela a créé une cĂ©sure. Au lieu dâunir, il a divisĂ© en opposant les jeunes aux moins jeunes, les classiques aux contemporains, la France aux Etats-Unis, la ârelĂšveâ et les autres. Pourtant, au dĂ©but, nous lâavons accueilli Ă bras ouverts, nous avions hĂąte de voir ce quâil allait nous proposer. » La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© A lire AurĂ©lie Dupont remplace Benjamin Millepied Dans le documentaire de Canal+, RelĂšve », on voit Benjamin Millepied dĂ©baller un carton. Il en sort un livre en anglais. Rigolard, il traduit le titre face Ă la camĂ©ra Diriger avec efficacitĂ©, clartĂ© et impact ». Lâhomme sait que dĂ©poussiĂ©rer lâOpĂ©ra revient Ă se heurter Ă une montagne. Câest certainement la compagnie du monde la plus difficile Ă diriger », nous confiait-il en septembre dernier. Le plus compliquĂ©, câest lâadministration, le fonctionnement, la façon dâapprendre, les ego qui sont le fruit dâun dĂ©rĂšglement de la machine. Au lieu de faciliter le travail, ça le rend plus difficile. » Ce ballet est une institution royale, fait du roi Louis XIV, un monument historique qui prĂ©serve en son sein un trĂ©sor national la danse classique. Depuis plus de trois cents ans, une chaĂźne ininterrompue de traditions et de gestes, confiĂ©s de corps Ă corps par des milliers dâinterprĂštes, de professeurs, de chorĂ©graphes, sauvegarde et perpĂ©tue le style français. Les artistes rĂ©pondent Ă des critĂšres physiques. Corps de sylphide pour les filles, allure de prince charmant pour les hommes. Enfants, ils ont appris Ă sâeffacer dans le groupe et Ă se nourrir des aĂźnĂ©s, Ă sâacharner pour devenir le meilleur, lâunique. A la force des concours, ils ont grimpĂ© les Ă©chelons quadrille, coryphĂ©e, sujet, premier danseur. Et enfin, par le seul fait du prince, au tombĂ© de rideau dâun spectacle oĂč on les a trouvĂ©s incontestables et resplendissants, Ă©toile. Pour cela, il a fallu supplanter sans pitiĂ© ses camarades, car les places sont rares. Il y a une rivalitĂ© pas toujours saine entre les danseurs, regrettait Millepied. Câest le systĂšme qui produit cela. La compĂ©tition perpĂ©tuelle gĂ©nĂšre des doutes, de la peur et de la jalousie. Jâaimerais changer tout ça ! »"Etre danseur, câest sâexprimer, pas tenter de ressembler Ă un motif de papier peint"Cet univers, arc-boutĂ© sur la discipline et lâuniformitĂ©, terrorise le petit Benjamin depuis lâenfance. A 12 ans, quand jâai vu le documentaire sur lâEcole de danse de lâOpĂ©ra, cette rigiditĂ©, cette ambiance dans les cours⊠ça mâa fait peur. » Une approche de la danse Ă lâopposĂ© de celle quâil a dĂ©couverte au SĂ©nĂ©gal, oĂč il a vĂ©cu ses premiĂšres annĂ©es. LĂ -bas, il sâest appropriĂ© un art qui vient des tripes et obĂ©it au seul rythme, souvent sous forme dâimprovisation. Il a la conviction que danser sâassocie au plaisir et Ă la libertĂ©, au-delĂ de la technique. Adolescent, ce Français ne rĂȘve pas de Paris mais de New York, pas de Noureev mais de Jerome Robbins. West Side Story » plutĂŽt que Louis XIV. Il dĂ©croche Ă 16 ans une place au New York City Ballet et y cĂŽtoie ses idoles. Il lui arrive de prendre un cours Ă la mĂȘme barre que Barychnikov. Cette part dâAmĂ©rique qui vit en lui ressurgit dans ses partis pris. LâĂ©toile Josua Hoffalt se souvient Je suis Ă©lu au conseil dâadministration de lâOpĂ©ra de Paris. Jâai entendu Millepied parler des grands chorĂ©graphes du XXe siĂšcle en ne citant que des AmĂ©ricains, sans aucune rĂ©fĂ©rence Ă Roland Petit ou Maurice BĂ©jart. Câest un mĂ©pris de notre histoire. »A lire Hier soir Ă Paris... le nouveau ballet de Benjamin Millepied Devenu adulte dans une nation oĂč entreprendre est presque une religion, Benjamin Millepied a des envies, des idĂ©es. Beaucoup dâidĂ©es pour lâOpĂ©ra. Son esprit carbure Ă 300 Ă lâheure. Hyperactif, il saute dâun sujet Ă lâautre comme il zappe de son Smartphone Ă son ordinateur en continuant, au vol, sa conversation avec Virginia, qui court aprĂšs lui pour lui rappeler son agenda de ministre. Parmi ses obligations, assister aux rĂ©unions. Le documentaire de Canal+ comporte une scĂšne symptomatique dans une salle, autour dâune table, se trouvent StĂ©phane Lissner, Benjamin Millepied et des reprĂ©sentants syndicaux. Ceux-ci se plaignent du systĂšme vidĂ©o. Rien ne marche », rĂ©sume Millepied. Ne vous Ă©nervez pas », tempĂšre StĂ©phane Lissner. Je ne mâĂ©nerve pas », rĂ©pond lâintĂ©ressĂ©, mi-agacĂ©, mi-amusĂ©. Lâhomme pressĂ© ronge son frein. Lui qui entend tordre le cou aux rĂšgles sclĂ©rosantes doit, malgrĂ© tout, sây soumettre. Tous les directeurs successifs se sont frottĂ©s Ă lâinertie du paquebot. Aucun nâa fait lâunanimitĂ©. Roland Petit a tenu six mois. Claude Bessy, encore moins. Noureev avait tout le monde contre lui, des danseurs Ă la direction », raconte Jean-Luc Choplin, ancien administrateur Ă lâOpĂ©ra et aujourdâhui directeur du théùtre du ChĂątelet. Le tsar, Ă©rigĂ© en gĂ©nie Ă son dĂ©part, agissait en tyran comme il lâavait appris. On parle encore de ses humiliations, de Thermos de thĂ© lancĂ© au visage des danseurs⊠Benjamin a toujours ĆuvrĂ© dans le respect. Il ne pouvait pas supporter quâune maĂźtresse de ballet dise Ă une danseuse âJe vais te casserâ », confie un proche. Seule Brigitte LefĂšvre, qui cumule vingt ans de service, a eu la recette de la longĂ©vitĂ© Lâimportant, ce nâest pas dâavoir mille idĂ©es nouvelles, mais trois que lâon va rĂ©aliser. Le Ballet de lâOpĂ©ra de Paris est une institution magnifique. Mais il y a un socle, son histoire, ses qualitĂ©s, son Ă©volution, et il faut toujours partir de lĂ . » Depuis sa prise de fonction, en novembre 2014, le progressiste a remportĂ© des combats. Les planchers, qui dataient de Noureev, ont Ă©tĂ© changĂ©s, une mĂ©decine de la danse mise en place et une plateforme digitale créée. Surtout, pour la premiĂšre fois, une danseuse mĂ©tisse, Letizia Galloni, tient le rĂŽle principal dans un ballet classique, La fille mal gardĂ©e ». LâindignĂ© sâinsurge du manque de diversitĂ© au sein de la troupe. Jâai entendu trĂšs clairement, en arrivant, quâon ne met pas une personne de couleur dans un ballet parce que câest une distraction ! Au milieu de 25 filles blanches, on ne va regarder que la fille noire ! Quand on arrive des Etats-Unis et quâon entend ça, ça fait peur. Il faut que je casse cette idĂ©e qui est raciste. » Ses dĂ©clarations ont la brutalitĂ© dâun uppercut. Cette maladresse de chien fougueux le conduira Ă sa perte. Il a Ă©tĂ© victime de sa cash attitude », souligne un bon connaisseur de Garnier. En dĂ©cembre se joue le final de lâintrigue. La bayadĂšre », la derniĂšre chorĂ©graphie de Noureev, est au programme pour les fĂȘtes. Déçu de la prestation du Ballet, Benjamin Millepied se lĂąche dans une interview au Figaro ». Dâabord, il rĂ©pĂšte ce quâil dit depuis des mois Etre danseur, câest sâexprimer, pas tenter de ressembler Ă un motif de papier peint. » La formule, fĂ©roce, scandalise. Et il dĂ©veloppe Lâexcellence, jâattends de la voir. Ils sont tellement dans une bulle, tout le monde leur a dit quâils Ă©taient la meilleure compagnie du monde. Mais il faut quâils aillent voir comment ça se passe Ă lâextĂ©rieur. Mon but, câest vraiment de les rendre excellents pour de vrai. » Josua Hoffalt fait partie des danseurs de La bayadĂšre » Ses remarques, en plus de nous blesser, montraient quâil nâavait pas compris la culture de la maison. » Depuis, des voix se seraient Ă©levĂ©es auprĂšs de StĂ©phane Lissner. Inquiet pour lâimage de lâOpĂ©ra, le directeur de Bastille et de Garnier aurait dĂ©cidĂ© de lĂącher son poulain. De son cĂŽtĂ©, le bouillant Millepied, lassĂ©, dĂ©sabusĂ©, rĂ©flĂ©chit Ă jeter lâĂ©ponge. Il a prĂ©venu dans cette mĂȘme interview Tout ce que je fais, câest par passion. Parce que je suis portĂ© par la nĂ©cessitĂ© de donner au ballet un souffle nouveau. Câest ma mission. Si je nây arrive pas ici, je le ferai ailleurs. » Dont acte !
Elleest plus rapide, plus envolĂ©e, peut-ĂȘtre un peu moins prĂ©cise que l'Ă©cole française. Et puis il y aura des danseurs de toutes les nationalitĂ©s », s'enchante-t-il. Un stage qui le rapproche aussi un peu du New York City Ballet - l'Ă©cole Ă©tant rattachĂ©e Ă cette compagnie - qu'il rĂȘve de rejoindre. « Les places sont chĂšres dans
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Ancienneétoile du New York City Ballet (NYCB), Benjamin Millepied est l'enfant de George Balanchine et de Jerome Robbins. Soit : clarté, précision, musicalité. Il
1 Entre 1945 et 1954, les tournĂ©es internationales de ballet sont monopolisĂ©es par trois pays les Ătats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Les ballets soviĂ©tiques ne font pas encore partie du paysage dansant international car jusquâen 1953, annĂ©e de la mort de Staline, les Ă©changes artistiques de lâURSS avec lâextĂ©rieur sont limitĂ©s [1]. La concurrence entre compagnies nâest pourtant pas absente car il est important de conquĂ©rir de nouveaux publics les compagnies anglaises et amĂ©ricaines sont rĂ©centes [2] ; le ballet français a besoin de redorer son blason au sortir de la guerre [3] ; toutes ambitionnent de montrer quâelles comptent au plan international. Une tournĂ©e a retenu notre attention pour le caractĂšre pluriel des liens quâelle charrie entre danse et politique la premiĂšre tournĂ©e amĂ©ricaine du ballet de lâOpĂ©ra de Paris en septembre-octobre 1948. 2 Elle se dĂ©roule dans un contexte international tendu le blocus de Berlin, entre juin 1948 et mai 1949, et lâorganisation par les Français, les Anglais et les AmĂ©ricains du pont aĂ©rien pour ravitailler Berlin-Ouest. Les tensions dont elle tĂ©moigne ne relĂšvent cependant que marginalement de ce contexte immĂ©diat. Elles sont plutĂŽt liĂ©es aux sĂ©quelles de la guerre et Ă la polarisation des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes autour du thĂšme de la Collaboration celle-ci nâa pas Ă©pargnĂ© le monde de la danse et la prĂ©sence dans la tournĂ©e de Serge Lifar, maĂźtre de ballet Ă lâOpĂ©ra de Paris, contribue Ă exporter ces tensions et ces dĂ©bats outre-Atlantique [4]. 3 Cette tournĂ©e du ballet de lâOpĂ©ra de Paris aux Ătats-Unis est la premiĂšre aussi lointaine et aussi longue dans lâhistoire de lâOpĂ©ra elle dure six semaines entre le 31 aoĂ»t et le 15 octobre 1948 [5]. Quarante-cinq danseuses et danseurs, deux chefs dâorchestre, quatre-vingt-dix personnes au total, huit tonnes de dĂ©cors et de costumes sont envoyĂ©s pour seize ballets diffĂ©rents la logistique et le rĂ©pertoire prĂ©sentĂ© sont importants [6]. Il sâagit dâune tournĂ©e officielle » oĂč la dimension politique est double, nationale et internationale, rĂ©vĂ©lant des enjeux diffĂ©rents en fonction des acteurs [7]. Elle est prĂ©cĂ©dĂ©e de nĂ©gociations que nous avons pu reconstituer grĂące aux sources diplomatiques françaises, disponibles aux archives du ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres et Ă celles, plus limitĂ©es, de lâOpĂ©ra de Paris. Les autobiographies de danseurs ont permis dâeffleurer le quotidien des artistes en tournĂ©e, un Ă©vĂ©nement pour eux, entre travail intense et dĂ©couverte de lâĂ©tranger. La presse, elle, a Ă©tĂ© une source prĂ©cieuse sur le dĂ©roulement et la rĂ©ception de la tournĂ©e. LâOpĂ©ra de Paris en tournĂ©e aux Ătats-Unis les nĂ©gociations en amont 4 ĂvĂ©nement artistique, culturel et social dâimportance, la tournĂ©e amĂ©ricaine du ballet de lâOpĂ©ra dĂ©clenche des rĂ©actions et des dĂ©bats qui reflĂštent et exportent les tensions politiques qui, depuis la fin de la guerre, sâĂ©taient dĂ©jĂ manifestĂ©es dans lâunivers dansant français. LâOpĂ©ra de Paris est en proie Ă de nombreuses grĂšves, comme plus largement en France [8]. Le retour de Lifar Ă lâOpĂ©ra est contestĂ© par les techniciens mais souhaitĂ© par une grande partie du corps de ballet, dont les Ă©toiles comme Yvette ChauvirĂ© [9]. La tension sociale nâempĂȘche pourtant pas Lifar de faire des projets et dâaccepter, avec lâadministrateur Georges Hirsch, lâinvitation de New York pour fĂȘter son JubilĂ© dâor Golden Jubilee Ă lâĂ©tĂ© 1948 [10]. Sa prĂ©sence â comme on le verra â monopolisa lâattention de la presse amĂ©ricaine. PrĂ©parer la tournĂ©e 5 Aller Ă New York voilĂ bien un rĂȘve que partagent nombre de danseurs et danseuses de lâOpĂ©ra de Paris au dĂ©but de lâannĂ©e 1948, un voyage au long cours au parfum de grandes vacances [11] ». Claude Bessy se rappelle avec nostalgie cette Ă©poque de libertĂ© et dâabondance » 6 [âŠ] Ă bord de paquebots semblables Ă des villes flottantes oĂč nous nous amusons beaucoup, que ce soit Ă lâaller lâEmpress of Canada, ou au retour le De Grasse, Ă bord duquel je fĂȘterai mon seiziĂšme anniversaire. [âŠ] La libertĂ© est Ă moi. AprĂšs des annĂ©es de privations, je dĂ©couvre lâabondance, les boutiques, les nourritures appĂ©tissantes et copieuses, les parades et les fĂȘtes de rue, la mythique AmĂ©rique [12]. 7 AprĂšs lâexode de 1940, les conditions de vie difficiles pendant la guerre, lâĂ©puration de la troupe et les grĂšves, une tournĂ©e amĂ©ricaine constitue un horizon dâattente joyeux et plein dâespoir. Les danseurs deviennent des touristes en goguette, enthousiasmĂ©s de quitter le quotidien tendu de lâOpĂ©ra, de dĂ©couvrir les Ătats-Unis avec tout lâimaginaire quâils vĂ©hiculent [13]. 8 Câest le ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres MAE, vu comme un appui moral et matĂ©riel », qui monte la tournĂ©e [14]. ConcrĂštement, les nĂ©gociations sâorganisent autour des fonctionnaires du service des Ă©changes culturels de la Direction gĂ©nĂ©rale des affaires culturelles et techniques, auquel est rattachĂ©e lâAssociation française dâaction artistique AFAA dirigĂ©e par François Seydoux, dont lâadjoint est Philippe Erlanger [15]. LâAssociation sert dâinterface entre la sphĂšre politique le MAE en France, le consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, lâambassadeur de France Ă Washington, le monde artistique lâOpĂ©ra de Paris et les interlocuteurs commerciaux Air France, par exemple, quand il sâagit de nĂ©gocier des billets dâavion Ă tarifs prĂ©fĂ©rentiels, mais aussi lâimprĂ©sario Sol Hurok, dĂ©signĂ© par la ville de New York pour sâoccuper de la logistique de la tournĂ©e. Du cĂŽtĂ© français, cette tournĂ©e nâa pas dâimprĂ©sario, mais lâAFAA, agent public, agit comme tel. Cela sâexplique par la mĂ©fiance gĂ©nĂ©ralisĂ©e des hauts fonctionnaires français vis-Ă -vis des imprĂ©sarios commerciaux [16]. 9 Bien que moins amples, les tournĂ©es dĂ©jĂ organisĂ©es par lâOpĂ©ra servent de carte de visite pour vanter les mĂ©rites de la troupe, notamment dans le cadre des tensions qui entourent le choix de la compagnie Ă envoyer Ă lâĂ©tranger. Lâinvitation de New York Ă lâOpĂ©ra de Paris tombe, en effet, en mĂȘme temps quâune invitation adressĂ©e aux Ballets des Champs-ĂlysĂ©es de Roland Petit, un concurrent direct [17]. Avec la petite compagnie quâil vient de monter, R. Petit reprĂ©sente la danse française nĂ©oclassique qui a su se dĂ©velopper en dehors de lâorbite officielle de lâOpĂ©ra. Le comitĂ© de la ville organisatrice du JubilĂ© veut aussi la faire venir mais aprĂšs nĂ©gociations, seule lâinvitation faite Ă lâOpĂ©ra fut confirmĂ©e [18]. La dimension performative du succĂšs joue ici Ă plein et conforte lâOpĂ©ra, au moins dans la rhĂ©torique employĂ©e, dans sa position, rĂ©elle ou fantasmĂ©e, de premier ballet international. La communication nâest donc pas aisĂ©e, comme le rĂ©vĂšle Seydoux dans une de ses lettres au consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, et engendre ces fausses manĆuvres » qui marquent des avancĂ©es et des reculs [19]. MĂȘme pour une tournĂ©e qui pouvait sembler une affaire simple au dĂ©part la troupe reçoit une invitation et y rĂ©pond, la nĂ©gociation nâest donc pas nĂ©cessairement un processus linĂ©aire [20]. De plus, une concurrence sâĂ©tablit aussi avec les autres compagnies de ballet aux Ătats-Unis, qui perçoivent lâOpĂ©ra de Paris comme un concurrent temporaire mais sĂ©rieux [21]. DĂ©but aoĂ»t, avant le dĂ©part de la compagnie, Seydoux confie ses craintes Ă lâambassadeur français Ă Washington. Sur place, elles se rĂ©vĂ©lĂšrent bientĂŽt plus que fondĂ©es comme nous le verrons, une jalousie exacerbĂ©e par des conflits anciens Ă©clate en cours de tournĂ©e. 10 Outre les rivalitĂ©s et les incomprĂ©hensions du dĂ©part, le volet financier est lâaspect le plus critique des nĂ©gociations. La tournĂ©e ne devait pas ĂȘtre, Ă lâorigine, entiĂšrement financĂ©e par le MAE [22]. Pour complĂ©ter la somme, un aspect commercial » est ainsi inclus dans le contrat signĂ© avec la Ville de New York qui renonce Ă son pourcentage sur les recettes, lequel ira Ă lâOpĂ©ra. Cela ne manqua pas de soulever les critiques des opposants au ballet, qui y virent un moyen de gagner de lâargent injustement [23]. New York promet aussi la somme de 6 000 dollars pour couvrir une partie des frais [24]. Cependant, le coĂ»t global fut particuliĂšrement Ă©levĂ© et lâaide de lâAFAA sâavĂ©ra nĂ©cessaire aprĂšs la tournĂ©e. ConditionnĂ©e par les brillants rĂ©sultats [âŠ] au point de vue de notre rayonnement intellectuel », cette subvention de 3 500 000 francs est accompagnĂ©e dâun complĂ©ment de 1 500 000 francs du fait de la hausse des tarifs de transports » [25]. PublicitĂ©, scĂšne et dimension symbolique des nĂ©gociations 11 Pour garantir le succĂšs dâune tournĂ©e, la publicitĂ© est importante. Elle est lâun des aspects de sa prĂ©paration, de maniĂšre Ă assurer la vente des billets, anticiper un Ă©ventuel Ă©chec et rĂ©amĂ©nager son itinĂ©raire, le cas Ă©chĂ©ant. Dans cette perspective, lâambassade française de Washington met sur pied une exposition intitulĂ©e A retrospective exhibit of the French Court and Opera ballet 1851-1948, consacrĂ©e Ă lâhistoire du ballet en France. Celle-ci a lieu pendant la tournĂ©e et renforce son attrait [26]. Ă New York, la mĂȘme exposition se tient au consulat gĂ©nĂ©ral de France, au numĂ©ro 934 de la 5e avenue [27]. Elle montre une centaine de documents divers pastels, tableaux, livres, objets dont la plupart viennent dâune collection privĂ©e, celle de Georges ChaffĂ©e, un professeur de danse et collectionneur français installĂ© aux Ătats-Unis [28]. LâĂ©vĂ©nement sâaccompagne dâune publicitĂ© que le chargĂ© dâaffaires nâhĂ©site pas Ă qualifier dâ efficace » [29]. Selon ses dires, elle contribuerait Ă©galement Ă faire vendre les places pour les spectacles. Sâagissant dâun rapport diplomatique, lâinformation doit ĂȘtre prise avec une certaine prudence car revendiquer pareille efficacitĂ© permet au diplomate de prouver quâil fait bien » son travail, sans que nous ayons le moyen de le vĂ©rifier. La tournĂ©e sâaccompagne Ă©galement de la publication dâun programme, dont nous nâavons pas dâexemplaire, mais dont le contenu peut ĂȘtre reconstruit grĂące aux sources diplomatiques. LâĂ©dition en a Ă©tĂ© coordonnĂ©e par lâimprĂ©sario amĂ©ricain Sol Hurok, qui sâest servi dâun matĂ©riau photographique envoyĂ© par lâOpĂ©ra [30]. La cible est probablement la haute sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, les francophones, les artistes et les amateurs de ballets [31]. 12 Le choix de la scĂšne est un sujet sensible. Le directeur du service des Ă©changes culturels accorde la plus grande importance Ă la qualitĂ© et au prestige du lieu de la reprĂ©sentation. Seydoux essaye dâobtenir que lâOpĂ©ra puisse se produire au Metropolitan Opera, la salle la plus connue de New York, et non pas au City Center, plus petit. Il demande de faire lâimpossible » pour danser au Metropolitan la compagnie ne peut pas apparaĂźtre comme une troupe de seconde zone [32]. MalgrĂ© ces pressions, lâOpĂ©ra dansa bien au City Center et les Ballets russes de Monte-Carlo, dont la saison est concomitante, au Metropolitan [33]. Les impĂ©ratifs de rĂ©servation des théùtres et leur planification Ă long terme ont eu, dans ce cas, la prioritĂ© sur les demandes politiques. 13 Ă lâaspect politique se mĂȘlent des aspects financiers et logistiques apparaĂźtre sur la plus grande scĂšne de New York, câest pouvoir, pragmatiquement, installer les dĂ©cors adĂ©quats au plus prĂšs de ce qui se fait Ă Paris et faire danser les quarante-cinq danseurs prĂ©vus [34]. Mais câest aussi, au-delĂ de la dimension matĂ©rielle, dĂ©montrer que lâOpĂ©ra de Paris occupe la premiĂšre place mondiale. Car lâOpĂ©ra est lĂ pour reprĂ©senter la France Ă travers un mĂ©dium, le ballet. Tout doit concourir Ă donner lâimage la plus positive du corps de ballet Ă lâĂ©tranger, jusque dans les transports utilisĂ©s pour venir Ă New York. Câest bien dans des avions de la compagnie nationale française, Air France, que la troupe partira car ses membres sont envoyĂ©s Ă lâĂ©tranger en âtournĂ©e officielleâ [35] ». Ambassadeurs culturels de choix pour la France, les danseurs eux-mĂȘmes se doivent dâĂȘtre agrĂ©ables avec le public en dehors de la scĂšne, souriants et polis dans les manifestations qui leur sont rĂ©servĂ©es, comme les rĂ©ceptions dans les ambassades. Ils sont scrutĂ©s par les mĂ©dias, par le public qui vient les voir, des fanatiques de ballet aux hommes politiques, artistes et mondains amĂ©ricains, lâĂ©lite [36] ». Câest lâimage de la France quâils portent sur leurs Ă©paules ils sont non seulement des danseurs en tournĂ©e, mais des reprĂ©sentants officiels de leur pays. 14 Lâaspect propagandiste de la diplomatie culturelle ne peut ĂȘtre ignorĂ© car cette tournĂ©e est promue par les plus hautes instances de lâĂtat pour le rayonnement » français [37]. Louis Joxe, qui dirige Ă lâĂ©poque les relations culturelles au MAE, met en avant dans sa correspondance avec le directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes [38]. Servir lâart français » est un leitmotiv dans lâensemble des sources ; il sâagit de contrebalancer lâinfluence amĂ©ricaine grandissante en Europe. Lâinfluence culturelle amĂ©ricaine a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e bien avant le Plan Marshall par des intellectuels français qui, dĂ©jĂ dans les annĂ©es 1930, craignaient une perte dâidentitĂ© [39]. La Frenchness » serait en danger face Ă lâamĂ©ricanisation galopante dont parle Richard Kuisel, conçue Ă la fois comme une menace et un dĂ©fi pour les contemporains [40]. MĂȘme si cela coĂ»te cher, la chance de faire danser la premiĂšre scĂšne nationale » doit donc ĂȘtre saisie Ă tout prix selon les diplomates français, dâautant plus quâun gros travail a Ă©tĂ© fait pour relever la troupe et lâorchestre depuis la fin de la guerre [41]. La dimension performative est rĂ©currente dans les sources administratives et diplomatiques mais aussi dans la presse, avant, pendant et aprĂšs la tournĂ©e [42]. Le dĂ©roulement de la tournĂ©e Quarante-cinq danseurs français en amĂ©rique du nord LâitinĂ©raire 15 Outre New York 13 jours, la tournĂ©e passe par MontrĂ©al 8 jours, Chicago 5 jours, Philadelphie 2 jours, Richmond 1 jour et Washington 2 jours ; elle dure au total plus de six semaines en comptant une semaine de voyage Ă lâaller et au retour en bateau et les trajets entre les villes concernĂ©es [43]. Le dĂ©part de la troupe, qui se dĂ©roule en fanfare fin aoĂ»t 1948, est suivi par la presse et relatĂ© dans les tĂ©moignages des danseurs [44]. Nous devions prendre le bateau Ă Liverpool, tĂ©moigne Yvette ChauvirĂ©, et tout commença donc par un grand dĂ©part collectif, Gare du Nord, avec journalistes et photographes [45]. » 16 Ă New York, les danseurs se rĂ©vĂšlent des passeurs culturels. Les danseurs ayant besoin de suivre chaque jour une classe de danse, ils prennent des cours avec des professeurs amĂ©ricains et apportent, Ă leur tour, leur expĂ©rience et leur tradition europĂ©enne, sâimprĂ©gnant des nouveautĂ©s, Ă©changeant des techniques, dialoguant par leur corps 17 La solidaritĂ© entre danseurs français et amĂ©ricains existe et le bouche-Ă -oreille marche Ă plein. Sur les conseils de nos camarades nous nous gavons de cours, Ă lâAmerican Ballet Theatre, chez Balanchine, Ă Broadway. Ă cette Ă©poque, nous partions en tournĂ©e sans professeurs, chacun sâarrangeait pour attraper un cours au vol [46]. 18 Lâaccueil dans toutes les villes de la tournĂ©e est particuliĂšrement enthousiaste et les salles sont combles. Ă MontrĂ©al, Chicago et New York, il est digne des plus grandes stars. La tournĂ©e est aussi un moment de rencontres entre des artistes français qui se produisent Ă lâĂ©tranger. Une rĂ©ception est organisĂ©e pour les danseurs Ă la rĂ©sidence du consul gĂ©nĂ©ral de France au Canada le 15 septembre. Sây trouvent aussi Ădith Piaf et les Compagnons de la chanson, en tournĂ©e en AmĂ©rique du Nord. On fĂȘte donc non seulement lâĂ©norme succĂšs » du spectacle de ballet, au terme duquel les danseurs ont Ă©tĂ© rappelĂ©s huit fois, mais aussi lâart français en gĂ©nĂ©ral [47]. Ă Chicago, un bus Ă deux Ă©tages parcourt la ville avec, sur chacun de ses flancs, de grandes affiches cĂ©lĂ©brant la venue de lâOpĂ©ra ; Ă New York, la troupe parcourt la ville, toutes sirĂšnes hurlantes, prĂ©cĂ©dĂ©[e] de la police motorisĂ©e avec fanion tricolore [48] ». New York apparaĂźt bel et bien pour les danseurs parisiens comme un rĂȘve amĂ©ricain oĂč lâon peut se gaver » de cours, ce qui nâest pas le cas dans les autres villes oĂč sâarrĂȘte la tournĂ©e [49]. Les danseurs sont dâailleurs en terrain connu car ils ont dĂ©jĂ travaillĂ© avec Georges Balanchine qui les a entraĂźnĂ©s Ă lâOpĂ©ra en 1947, avant le retour de Lifar [50]. En revanche, la ville, parĂ©e de dĂ©corations pour le JubilĂ©, est une dĂ©couverte et leur procure un rĂ©el plaisir. Les festivitĂ©s ont commencĂ© en juin avec un dĂ©filĂ© de 45 000 travailleurs intitulĂ© New York at Work [51]. Les spectateurs peuvent voir des dĂ©filĂ©s de mode cĂ©lĂ©brant les crĂ©ations locales, une parade aĂ©rienne Ă lâaĂ©roport dâIldewild inaugurĂ©e en prĂ©sence du prĂ©sident amĂ©ricain Harry Truman, des spectacles et des expositions diverses, notamment sur lâarme atomique, qui ont rĂ©uni plus dâ1,5 million de spectateurs [52]. Une danseuse attire en particulier les regards amĂ©ricains Yvette ChauvirĂ©, connue grĂące Ă un film Ă succĂšs aux Ătats-Unis, La Mort du cygne, sorti en 1937 [53]. La tournĂ©e est bel et bien une consĂ©cration pour lâĂtoile elle fera la une » du 4e numĂ©ro de Paris-Match, en avril 1949 [54]. Elle a des aspects positifs pour les carriĂšres individuelles, mais impose un rythme soutenu aux danseurs dans leur double rĂŽle dâartistes et dâambassadeurs culturels de la France. La presse amĂ©ricaine les montre, par exemple, dans leur quotidien, participant Ă des repas officiels, des rĂ©ceptions Ă lâambassade de France sur la 5e Avenue ou dans dâautres lieux comme le City Hall de New York [55]. Yvette ChauvirĂ© Ă©voque lâĂ©puisement » et le rythme intense des spectacles qui sâenchaĂźnent trois ballets par soir durant les six semaines de la tournĂ©e, sans compter la fatigue des trajets de ville en ville [56]. La rĂ©action de la presse amĂ©ricaine 19 La presse amĂ©ricaine et en particulier le critique du New York Times, John Martin, rejette le classicisme de lâOpĂ©ra de Paris et surtout la personnalitĂ© de Lifar, le bad boy » du ballet [57]. Le critique juge inintĂ©ressantes ses chorĂ©graphies en termes chorĂ©graphiques, il nây a rien Ă recommander », les ballets sont dĂ©modĂ©s » [58]. Il revient rĂ©guliĂšrement sur le problĂšme de la taille de la scĂšne, que la diplomatie française avait bien anticipĂ©e la scĂšne du City Center, trois fois plus petite que celle du Palais Garnier Ă Paris, ne convient pas Ă la troupe, et deux ballets doivent ĂȘtre annulĂ©s, Les Deux Pigeons et Escale [59]. 20 Au-delĂ de lâĂ©vocation de lâamitiĂ© franco-amĂ©ricaine [60], la tournĂ©e a sa part dâombre. Le ballet est rapidement rattrapĂ© par la mĂȘme controverse quâĂ Paris la place de Lifar et la lĂ©gitimitĂ© de sa participation au ballet et Ă la tournĂ©e qui gĂąche une rencontre internationale et cordiale [61] ». Les dĂ©bats politiques du Paris dâaprĂšs-guerre sâexportent de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique. Les danseurs, une fois de plus tĂ©moins des rĂ©actions que suscite Lifar, cherchent Ă protĂ©ger leur MaĂźtre », Ă©voquant principalement les rivalitĂ©s artistiques avec Balanchine et les Ballets de Monte-Carlo qui dansent en mĂȘme temps au Metropolitan. Cabale », manifestations », articles trĂšs agressifs » [62] Lifar, vu comme un collaborationniste, cristallise lâhostilitĂ© des artistes, des journalistes amĂ©ricains et mĂȘme de lâimprĂ©sario de la tournĂ©e [63]. Le maĂźtre de ballet se fait alors discret pour Ă©viter de mettre de lâhuile sur le feu et ne rĂ©apparaĂźt plus sur scĂšne aprĂšs le premier soir [64]. La presse amĂ©ricaine tĂ©moigne de la tension ambiante en se faisant Ă©galement lâĂ©cho de manifestations qui le prennent pour cible et de la rĂ©action des autoritĂ©s locales qui bloquent lâaccĂšs du City Center aux manifestants pour protĂ©ger la troupe. 21 Câest que Lifar collectionne les rivaux dans le monde du ballet trois compagnies expriment leur hostilitĂ© Ă son Ă©gard Ă New York, Ă commencer par des anciens de la troupe du colonel de Basil. Celui-ci, ex-officier de lâarmĂ©e impĂ©riale russe, a créé une troupe de Ballets russes, Les Ballets russes de Monte-Carlo, aprĂšs la mort de Diaghilev en 1932 [65]. Lifar a dansĂ© pour lui lors dâune longue tournĂ©e en Australie, de dĂ©cembre 1939 Ă septembre 1940. Mais il a abandonnĂ© la troupe et, sans honorer son contrat, a regagnĂ© Paris oĂč lâattirent de nouvelles opportunitĂ©s de travail [66]. Ce dĂ©part imprĂ©vu dâun premier danseur en cours de tournĂ©e dĂ©stabilise la troupe et le directeur de la compagnie, ce qui justifie une rancune persistante Ă son Ă©gard. La rivalitĂ© avec la troupe du marquis de Cuevas, un ancien aussi des Ballets russes, nâest pas non plus Ă nĂ©gliger car le ballet de lâOpĂ©ra de Paris vient lui faire concurrence. Les relations tendues entre Cuevas et Lifar culminĂšrent quelques annĂ©es plus tard dans un duel Ă lâĂ©pĂ©e, le 30 mars 1958, Ă propos dâun dĂ©saccord sur la reprise par Cuevas du ballet de Lifar Suite en blanc [67]. Enfin, Ă New York explose aussi une vieille inimitiĂ© avec Balanchine qui, craignant lâarrivĂ©e sur son territoire de son rival historique, accuse Lifar dâavoir usurpĂ© sa place Ă lâOpĂ©ra de Paris aprĂšs la fin des Ballets russes ainsi quâen 1947. 22 Ces rivalitĂ©s artistiques trouvent un terrain idĂ©al en associant Ă lâhostilitĂ© personnelle de certains artistes contre Lifar la rĂ©probation collective suscitĂ©e par la Collaboration. Certes, lâambiance nâest pas aussi Ă©lectrique quâĂ Paris mĂȘme sâil est difficile de chiffrer les manifestants, il sâagit probablement de quelques dizaines de personnes, alors quâĂ Paris, plus dâune centaine de personnes manifestaient en octobre 1947. Mais on assiste bel et bien Ă des dĂ©monstrations personnelles contre Lifar autant que contre la culture française quâil reprĂ©sente, car il est devenu le symbole de la collaboration culturelle [68]. Conclusions la diplomatie culturelle au prisme de la politique dâaprĂšs-guerre 23 Le risque dâĂ©chec de la tournĂ©e Ă©tait rĂ©el lâexportation des tensions politiques françaises et dâune rivalitĂ© artistique forte entre plusieurs compagnies reprĂ©sentait une menace majeure, probablement sous-estimĂ©e au dĂ©part. Les rapports des diplomates français constituent une source prĂ©cieuse pour lâhistorien qui Ă©tudie la diplomatie culturelle, mais ne sont pas sans comporter des biais. La vision top-down qui loue le succĂšs de la tournĂ©e de maniĂšre inconditionnelle doit ĂȘtre mise en perspective avec son bilan rĂ©el [69]. Les notes diplomatiques sont centrĂ©es sur son triomphe, sans omettre tout de mĂȘme lâĂ©pisode Lifar ». Mais les diplomates prĂ©fĂšrent passer sous silence la question politique de la collaboration et mettre en avant la rivalitĂ© artistique entre le ballet de lâOpĂ©ra et les compagnies locales, se rĂ©fugiant derriĂšre le thĂšme dâune cabale » contre Lifar, comme le font une partie des danseurs qui soutiennent le maĂźtre de ballet [70]. La critique amĂ©ricaine, considĂ©rĂ©e comme partiale », nâest pas avalisĂ©e par les diplomates. Il nâest cependant pas aisĂ© de mesurer » lâefficacitĂ© rĂ©elle du ballet en tournĂ©e, mĂȘme si tous les billets ont Ă©tĂ© vendus [71]. 24 Cette tournĂ©e de 1948, bien quâexceptionnelle Ă plusieurs titres, lâa aussi Ă©tĂ© sur le plan financier le dĂ©ficit final sâĂ©lĂšve Ă 21 502 000 francs, soit quatre fois plus que la somme quâavait accordĂ©e lâAFAA dans un premier temps [72]. Mais, lors du bilan de la saison, la tournĂ©e occupe une place essentielle dans la valorisation de la troupe en France et Ă lâĂ©tranger. Bien plus quâune troupe de ballet en tournĂ©e, câest lâidentitĂ© française tout entiĂšre et la volontĂ© de conquĂȘte culturelle et civilisatrice », qui sont en jeu [73]. Se comparer aux autres troupes de ballet est une Ă©vidence le Royal Ballet anglais nâest pas encore allĂ© aux Ătats-Unis et lâAmĂ©rique apparaĂźt, aprĂšs lâaccueil rĂ©servĂ© Ă la troupe de lâOpĂ©ra par Balanchine et les autres compagnies, comme une concurrente dont il faut se mĂ©fier. 25 Il nây a pourtant pas de repos pour la troupe du ballet de lâOpĂ©ra. DĂšs le lendemain de son retour et malgrĂ© le dĂ©calage horaire, le ballet dansa au Palais de Chaillot pour lâassemblĂ©e des Nations Unies, avec un programme reprenant les mĂȘmes ballets que ceux jouĂ©s Ă New York, Suite en Blanc, Divertissement, Guignol et Pandore. Cette fois, les Nations Unies, donc le monde entier, voient la compagnie sur son propre terrain, loin de la concurrence amĂ©ricaine. LâURSS nâentra quâĂ partir de mai 1954 dans la boucle des tournĂ©es internationales et la vĂ©ritable Guerre froide du ballet sâamorça alors [74]. Notes [1] Yale Richmond, Cultural exchange and the Cold War, Raising the iron curtain, College Park, The Pennsylvania State University, 2003, p. 10. [2] Jessica Zeller, Shapes of American Ballet, Teachers and Training Before Balanchine, Oxford, Oxford University Press, 2016 ; Karen Eliot, Albionâs dance British ballet during the Second World War, New York, Oxford University Press, 2016. [3] LâOpĂ©ra de Paris nâa pas fermĂ© pendant la guerre et Lifar a continuĂ© Ă y dĂ©velopper ses activitĂ©s de ballet, en collaborant avec les Allemands. Il accueille Goebbels Ă lâOpĂ©ra le 1er juillet 1940, organise des tournĂ©es avec les Allemands, fait partie du Groupement corporatif de la danse de la Propaganda Staffel et participe aux Ă©vĂšnements mondains parisiens organisĂ©s par les nazis. Pour plus de prĂ©cisions sur ces activitĂ©s Mark Franko, Serge Lifar et la question de la Collaboration, 1940-1949 », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue dâhistoire, n° 132, octobre-dĂ©cembre 2016, pp. 27-41. Lors de son procĂšs pour collaboration le 26 octobre 1946 devant le ComitĂ© national dâĂ©puration, il est condamnĂ© Ă passer un an loin de lâOpĂ©ra. Il part Ă Monaco oĂč il participe, comme danseur et chorĂ©graphe, au Nouveau Ballet de Monte-Carlo. Patrizia Veroli, Serge Lifar historien et le mythe de la danse russe dans la Zarubezhnaja Rossija Russie en Ă©migration 1930-1940 », in Daniela Rizzi et Patrizia Veroli dir., Omaggio a Sergej Djagilev. I Ballets Russes 1909-1929 centâanni dopo, Avellino, Vereja, 2012 ; Patrizia Veroli, La derniĂšre Ă©toile de Diaghilev dans la Russie en Ă©migration. Serge Lifar de 1929 Ă 1939 », Recherches en danse, n° 5, 2016, site consultĂ© en mars 2017. [4] Dans sa biographie de Lifar, Florence Poudru, Serge Lifar. La danse pour patrie, Paris, Hermann Ă©diteurs, 2007, p. 145, affirme que celui-ci nâaurait pas participĂ© Ă la tournĂ©e amĂ©ricaine. Les sources diplomatiques, la presse amĂ©ricaine et française ainsi que les autobiographies des danseurs nous indiquent le contraire. [5] Jean-Baptiste Jeener, Le corps de ballet de lâOpĂ©ra sĂ©duit par les voyages », Le Figaro, 29-30 aoĂ»t 1948, p. 4 ; Le Monde, 15 octobre 1948, p. 6. [6] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31 ; Jean-Baptiste Jeener, op. cit. [7] Archives du ministĂšre des Affaires ĂtrangĂšres, La Courneuve ci-aprĂšs AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur dâAir France, 16 juillet 1948. [8] Pour le contexte Serge Berstein et Pierre Milza dir., LâAnnĂ©e 1947, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2000. Lifar rĂ©intĂšgre officiellement lâOpĂ©ra le 24 septembre 1947, ce qui dĂ©clenche une grĂšve des machinistes 1er-18 octobre Nouveaux incidents hier soir Ă lâOpĂ©ra oĂč les machinistes croisent les bras devant S. Lifar », Franc-Tireur, 2 octobre 1947 ; Moscou a encore interdit hier la reprĂ©sentation Ă lâOpĂ©ra », LâAurore, 2 octobre 1947. Ă la suite de ces grĂšves, un compromis est trouvĂ© entre partisans et dĂ©tracteurs de Lifar il revient seulement en tant que maĂźtre de ballet et ne peut plus apparaĂźtre sur scĂšne jusquâen 1949. Henry Rousso, Le SyndrĂŽme de Vichy, de 1944 Ă nos jours, Paris, Seuil, 1990. [9] Archives Nationales de France ci-aprĂšs AN, 19900035/81, OpĂ©ra national de Paris Administration du personnel â dossier individuel de Yvette ChauvirĂ© extraits, lettre de ChauvirĂ© Ă lâAdministrateur, 27 juillet 1947. [10] Le JubilĂ© commĂ©more le regroupement en 1898, cinquante ans auparavant, de cinq quartiers de New York Manhattan, Bronx, Queens, Brooklyn, Richmond en une seule entitĂ©. [11] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, Autobiographie, Strasbourg, Le Quai, 1997, p. 80 ; Claude Bessy, La Danse pour passion, Paris, Jean-Claude LattĂšs, 2004, p. 42. [12] Claude Bessy, ibid. [13] Sophie Jacotot, Danser Ă Paris dans lâentre-deux-guerres, Lieux, pratiques et imaginaires des danses de sociĂ©tĂ© des AmĂ©riques 1919-1939, Paris, Nouveau Monde, 2013, p. 14. [14] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Ministre des Finances, 2e bureau, 18 juin 1948. [15] Le diplomate François Seydoux Fornier de Clausonne 1905-1981, en 1948, est le directeur des Affaires dâEurope au MAE. Catherine Lanneau, LâInconnue française la France et les Belges francophones, 1944-1945, Bruxelles, Peter Lang, 2008, p. 282. Philippe Erlanger est le directeur de lâAssociation française dâaction artistique entre 1938 et 1968 abstraction faite des annĂ©es 1940-1944 oĂč il est exclu de la fonction publique par le statut des juifs de 1940 ; il est lâune des chevilles ouvriĂšres des Ă©changes artistiques français Ă lâĂ©tranger. Câest Ă lui que revient lâidĂ©e du Festival de Cannes en 1939. [16] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA547, Participation du corps de ballet de lâOpĂ©ra au festival de Zurich », 1944-1949, rapport sur la prĂ©paration de la tournĂ©e Ă Zurich dâun corps de ballet de lâOpĂ©ra, juin 1944. [17] Ibid., 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 16 janvier 1948. Les Ballets des Champs-ĂlysĂ©es 1945-1951 sont dirigĂ©s par Roland Petit et Janine Charrat. La compagnie est trĂšs crĂ©ative, dĂ©veloppant des ballets qui ont comptĂ©, comme Le Jeune Homme et la Mort en 1946 et rĂ©vĂšle des danseurs comme Jean BabilĂ©e. GĂ©rard Manonni, Les ballets des Champs-ĂlysĂ©es », in Dictionnaire de la danse 2008, pp. 32-33. [18] Ibid., lettre la date, illisible, est placĂ©e entre les lettres du 15 janvier et du 28 fĂ©vrier 1948 et lettre du 23 fĂ©vrier 1948. [19] Ibid., lettre du 28 avril 1948. [20] Ibid., 554INVA18, lettre dâErlanger Ă Eudes, directeur des Ballets des Champs-ĂlysĂ©es, 23 juillet 1948. [21] Ibid., lettre de Seydoux Ă lâAmbassade de Washington, 9 aoĂ»t 1948. [22] Un crĂ©dit de 5 millions soit 106 000 euros actuels au lieu des 10 millions demandĂ©s 212 000 euros actuels est accordĂ© par la Commission permanente de lâaction artistique, bibliothĂšque-musĂ©e de lâOpĂ©ra ci-aprĂšs la BMO, 20/125, Administration, Correspondance avec lâAction Artistique 1945 Ă 1965, 1946-1950, lettre de lâAFAA Ă Hirsch, 6 dĂ©cembre 1947. [23] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 13 avril 1948. [24] Ibid., 4 janvier 1949. 6 000 $ de 1948 correspondent Ă prĂšs de 60 000 $, soit prĂšs de 44 000 ⏠actuels. Site du Bureau of Labor Statistics, consultĂ© en mai 2014. [25] Ibid., lettre dâErlanger Ă Hirsch, 19 fĂ©vrier 1949. [26] Ibid., lettres de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 12 octobre 1948, et du Service des Ă©changes artistiques Ă Georges Hirsch, 1er septembre 1948. [27] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31. [28] Art show covers 360 years in Paris », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 25. [29] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre dâArmand BĂ©rard, chargĂ© dâAffaires aux Ătats-Unis, Ă la Direction gĂ©nĂ©rale des relations culturelles, 27 septembre 1948. [30] Ibid., lettre dâErlanger, Direction gĂ©nĂ©rale des relations culturelles, Ă Georges Hirsch, Administrateur de la RĂ©union des théùtres lyriques nationaux RTLN, 26 avril 1948. [31] Notables to attend bow of Paris troupe », The New York Times, 19 septembre 1948, p. 75. [32] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Seydoux au Consul gĂ©nĂ©ral de France Ă New York, 28 avril 1948. [33] John Martin, Ballet Russe list contains old and new names », The New York Times, 5 septembre 1948, p. 159. [34] Le Monde, 2 septembre 1948, p. 6. [35] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur dâAir France, 16 juillet 1948. [36] Le ballet de lâopĂ©ra a fait ses dĂ©buts Ă Chicago », Le Figaro, 21 septembre 1948, p. 4. [37] Les expressions rayonnement », rayonnement de la France », rayonnement français » sont rĂ©currentes BMO, Administration, Rapports avec lâAssemblĂ©e Nationale, 1951-1964, note sur le rayonnement Ă lâĂ©tranger », mars 1954 ; AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre dâErlanger Ă Hirsch, 19 fĂ©vrier 1949. Cette expression rĂ©sonne avec la tradition centralisĂ©e de la culture en France, et notamment avec le rĂšgne du Roi Soleil, restĂ©e ancrĂ©e dans la mĂ©moire collective » et la mĂ©moire discursive », comme lâexplique Sophie Moirand dans Discours, mĂ©moires et contextes Ă propos du fonctionnement de lâallusion dans la presse », CORELA - Cognition, discours, contextes, universitĂ© de Poitiers, 1er novembre 2007. [38] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes, 15 juillet 1948. [39] Victoria de Grazia, Irresistible Empire Americaâs Advance through 20th Century Europe, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 ; Richard Kuisel, Seducing the French the Dilemma of Americanization, Berkeley et Los Angeles, University of California Press, 1993 ; Daniel Horowitz, The Anxieties of Affluence, Critiques of American Consumer Culture, 1939-1979, University of Massachusetts Press, Amherst, 2004. [40] Richard Kuisel, ibid., p. xii. ; du mĂȘme auteur, LâamĂ©ricanisation de la France 1945-1970 », Les Cahiers du Centre de recherche historique, n° 5, 1990, pp. 1-6. [41] AN, 19930357/1, Direction de la musique et de la danse, OpĂ©ra de Paris, 1907-1984, Adm. gĂ©nĂ©rale de la RTLN, 1946-1965, lettre de Hirsch, Administrateur de lâOpĂ©ra de Paris, Ă Jaujard, Directeur gĂ©nĂ©ral des Arts et Lettres, 8 juin 1948, p. 1. [42] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturel, 1948-1955, 554INVA185/3, lettre de Joxe au Directeur gĂ©nĂ©ral de lâOffice des changes, 15 juillet 1948. [43] Idem. [44] Les Spectacles », Le Monde, 27 aoĂ»t 1948, en ligne site consultĂ© en avril 2014. [45] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [46] Ibid., p. 43. [47] Le Figaro, 16 septembre, p. 4 ; La premiĂšre reprĂ©sentation de lâOpĂ©ra de Paris Ă MontrĂ©al a Ă©tĂ© un triomphe », Le Figaro, 16 septembre, p. 4. [48] Le Monde, 23 septembre 1948, p. 6. [49] Claude Bessy, op. cit., p. 43. [50] Balanchine incarne le ballet nĂ©oclassique Ă lâĂ©poque et est Ă la tĂȘte de sa jeune compagnie du New York City Ballet. Il a Ă©tĂ© appelĂ© pour quelques mois Ă lâOpĂ©ra en 1947 par Georges Hirsch, le directeur de la RĂ©union des théùtres lyriques nationaux. Il redynamise la troupe, dont le moral est en berne, et crĂ©e ou amĂšne quatre ballets qui sont encore au rĂ©pertoire aujourdâhui SĂ©rĂ©nade, Apollon musagĂšte, Le Baiser de la fĂ©e et Le Palais de cristal. Cette pĂ©riode est essentielle pour la formation des danseurs français dâaprĂšs-guerre. [51] Parade to picture the cityâs growth », The New York Times, 7 juin 1948, en ligne site consultĂ© en mai 2014. [52] La captation radiophonique de la cĂ©rĂ©monie accompagnant la parade aĂ©rienne est en ligne sur le site de la radio publique de New York, WNYC site consultĂ© en mai 2014 ; New Yorkâs jubilee exhibit visited by 1 500 000 », New York Herald Tribune, 24 septembre, p. 6 ; Michael Miscione, When the city celebrated itself 1948 New York City golden jubilee », Historic District Conseil historique des communes de la ville de New York, en ligne sur www./ site consultĂ© en mai 2014. [53] Film de Jean BenoĂźt-LĂ©vy 1937 inspirĂ© de la nouvelle Ă©ponyme de Paul Morand. Bernard Gaston-ChĂ©reau, New York reçoit avec Ă©clat le corps de ballet de lâOpĂ©ra », Le Figaro, 22 septembre 1948, p. 4. [54] Paris-Match, n° 4, avril 1949. [55] John Martin, Paris Opera Ballet gets cityâs greeting », The New York Times, 21 septembre 1948, p. 31. [56] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [57] Sol Hurok, Impresario, New York, Random House, 1946, p. 210. [58] John Martin, Paris Opera gives ballet by Lifar », The New York Times, 24 septembre 1948, p. 30, et New works given by dance groups », The New York Times, 27 septembre 1948, p. 26. [59] Idem. [60] Le premier soir, le maire de New York, OâDwyer, reçoit la croix de la LĂ©gion dâhonneur par le consul gĂ©nĂ©ral de France, M. Chancel. John Martin, Paris Ballet bows at city center », The New York Times, 22 septembre 1948, p. 38. [61] John Martin, Paris Ballet bows⊠», ibid, p. 38. [62] Yvette ChauvirĂ©, GĂ©rard Mannoni, op. cit., p. 80. [63] Pour un portrait de Lifar en collaborationniste doublĂ© dâun traĂźtre Sol Hurok, op. cit., p. 215. [64] Claude Bessy, op. cit., p. 43 ; John Martin, Paris Ballet bows⊠», op. cit., p. 38. [65] Nathalie Lecomte, Basil, colonel Wassili de », in Dictionnaire de la danse 2008, pp. 38-39. [66] Florence Poudru, op. cit., pp. 35, 135 ; Ballet russes australian tours 1936-1940 », disponible en ligne sur les archives de la National Library of Australia site consultĂ© en septembre 2015. [67] Florence Poudru, op. cit., pp. 47, 171. Lifar est touchĂ© Ă lâavant-bras et le duel se termine dans des embrassades. Lâun des tĂ©moins de Cuevas nâest autre que Jean-Marie Le Pen, bandeau sur lâĆil. LâĂ©pisode a Ă©tĂ© trĂšs commentĂ© par la presse et la tĂ©lĂ©vision nationale et internationale de lâĂ©poque. Le diffĂ©rend Lifar-Cuevas », Le Monde, 28 mars 1958, consultable dans les archives en ligne du quotidien, consultĂ© le 17 septembre 2014 ; W. Granger Blair, Marquis Pinks dancer in a ballet with swords on the field of honor », The New York Times, 31 mars 1958, p. 1 ; vidĂ©o en ligne sur les archives PathĂ©, Cuevas-Lifar duel », British PathĂ© site consultĂ© en septembre 2014. [68] Ballet of Paris Opera draws big New York crowd », New York Herald Tribune, 23 septembre 1948, p. 5. [69] Danielle Fosler-Lussier, Music in Americaâs Cold War Diplomacy, Berkeley, University of California Press, 2015. [70] AMAE-La Courneuve, DGRCST, Ăchanges culturels 1948-1955, 554INVA185/3, tĂ©l. n° 257, Consulat de France Ă New York Ă MAE, 27 septembre 1948. [71] Ibid., lettre dâArmand BĂ©rard, chargĂ© dâaffaire de France aux Ătats-Unis, Ă la Direction gĂ©nĂ©rale des affaires culturelles, 17 septembre 1948. [72] BMO, 20/120, Admin. RĂ©fĂ©rĂ©s de la Cour des Comptes n° 9939, 9941, 9943, 9947, au Ministre de lâĂducation nationale, 30 mai 1952. Selon le convertisseur de lâINSEE, cela correspondrait aujourdâhui Ă environ 458 000 euros Calcul du pouvoir dâachat » consultable sur le site de lâInstitut national de la statistique et des Ă©tudes Economiques site consultĂ© en juin 2014. [73] AN, 19930357/1, note/bilan 1947-1948, p. 7. [74] Cet article est issu dâun chapitre de notre thĂšse, ici raccourci et remaniĂ©. Pour des prĂ©cisions sur cet Ă©pisode, se rĂ©fĂ©rer Ă StĂ©phanie Gonçalves, La Guerre des Ă©toiles, Danser pendant la guerre froide 1945-1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017 sous presse.
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étoile française du new york city ballet