Cinqmois aprÚs la mort de son pÚre, Lou Pernaut s'est confiée comme jamais sur son deuil dans une interview accordée à la chaßne YouTube GossipRoom ce samedi 6 août.

Manu 115toimeme a perdu sa mĂšre la semaine derniĂšre. Trop affectĂ© pour continuer Ă  twitter, il a souhaitĂ© que nous l’aidions Ă  tĂ©moigner de sa douleur. Il a tenu Ă  nous livrer ces mots qu’il n’arrivait pas, lui, Ă  Ă©crire. Un entretien trĂšs poignant. TĂȘte plongĂ©e dans ses mains, il se demande s’il est toujours humain car il reste incapable de verser la moindre larme alors qu’il est rongĂ© par la peine. J’aimerais pleurer mais je n’y arrive pas. Je n’ai plus de larmes, elles ne coulent plus. Pourtant Dieu sait que je souffre au fond de moi. Pleurer libĂšre, moi je ne peux rien Ă©vacuer. Je me demande si je suis humain. Mon cƓur est tellement endurci. Je ne transmets aucune Ă©motion Ă  l’extĂ©rieur alors que ça m’aiderait de le faire. J’ai l’impression que tout brĂ»le Ă  l’intĂ©rieur. J’essaie d’ĂȘtre fort mais ça n’est pas facile. J’ai perdu les 3 femmes que j’aimais dans ma vie ma compagne et ma fille pendant la guerre et maintenant ma mĂšre. Ça fait trop ! J’aurais aimĂ© mourir au combat que de vivre ça. Cette souffrance au quotidien, sans famille, sans rien. Ça n’a plus de sens. Dans la vie on se bĂąt normalement pour mettre sa mĂšre, sa femme et ses enfants Ă  l’abri. Je n’ai plus rien de tout ça. LĂ  je suis vide, je ne pense Ă  rien, je ne crois plus en rien. Je dors trĂšs peu, je n’ai rien pu avaler depuis hier dimanche, ndlr. Je suis traversĂ© par plein de sentiments, comme la tristesse et la douleur mais le plus fort reste la colĂšre. LĂ  je m’isole pour mettre les autres Ă  l’abris de moi. Un ami a un sac de frappe chez lui, alors je boxe, c’est la seule chose que j’ai trouvĂ©e pour Ă©vacuer un peu Manu a longtemps pratiquĂ© les sports de combat, ndlr Ce qui me fait le plus mal est que je ne sois pas lĂ , Ă  cĂŽtĂ© du reste de ma famille pour les soutenir dans la peine. Je suis l’aĂźnĂ© des garçons, donc l’homme de la famille aprĂšs mon pĂšre. J’ai des devoirs. J’ai l’impression d’avoir trahi les miens et ma mĂšre. On s’était promis de tenir mutuellement le coup jusqu’à mon retour, mais je ne la reverrais plus. La derniĂšre fois que je l’ai vu c’était juste avant mon dĂ©part prĂ©cipitĂ©. Quelques amis m’ont dĂ©pannĂ© un peu d’argent pour recharger mon tĂ©lĂ©phone avec des cartes prĂ©payĂ©es pour que je gĂšre certaines choses Ă  distance, mais c’est pas forcĂ©ment Ă©vident et puis je ne peux assumer aucune charge financiĂšre quant aux obsĂšques qui sont trĂšs lourdes dans mon pays. Je devrais ĂȘtre lĂ  pour gĂ©rer l’enterrement. LĂ  c’est mon petit frĂšre qui doit tout gĂ©rer et ça me fait mal pour lui. J’ai le devoir de remonter le moral Ă  tout le monde, alors je me dois de rester fort. C’est dur mais ça va aller, mĂȘme si ça va mettre un peu de temps. PassĂ© le deuil j’aviserai. Juste Ă  dire que mon silence en ligne n’est pas un oubli. Merci Ă  tous les messages de soutien et d’encouragement, je les lis mais si je ne rĂ©ponds pas c’est parce que je n’en ai pas la force."Manu Tweets de 115toimeme

StéphanePlaza bouleversé : « Je pleure tous les jours la disparition de ma mÚre ». 19/07/2016 par Doriane. Stéphane Plaza est inconsolable depuis la mort de sa maman dont il était trÚs proche.
Svetlana, accompagnĂ©e de deux de ses filles, Anna et Julie, a fui sa rĂ©gion natale du Donbass. Aujourd’hui, Julie est repartie avec son enfant, laissant sa sƓur et sa mĂšre en France. Anna et Svetlana travaillent Ă  Montluçon, depuis le mois d’avril 2022, au sein de l’entreprise Kappa City Biotech, fabriquant de tests de dĂ©pistage. Travailler nous change les idĂ©es. On en a besoin », admet Svetlana. À 55 ans, accepter de rester dans un pays Ă©tranger n’est pas Ă©vident pour la mĂšre de famille. Sa fille, 26 ans, insiste Je pense que c’est plus sage d’attendre. On n’a pas d’endroit sĂ»r oĂč aller si on rentre. » Les deux femmes ont chacune trouvĂ© un appartement, avant de prendre poste dans l’entreprise de FrĂ©dĂ©ric Rodzynek On est trĂšs heureux d’avoir eu l’occasion de les embaucher toutes les deux ! On Ă©tait comme tout le monde, on observait Ă  la tĂ©lĂ©. On ressentait de l’effroi mais on se sentait un peu impuissants. Finalement, on a eu l’occasion d’apporter un peu de soutien, Ă  notre Ă©chelle. »Svetlana et sa fille, Anna, souhaitent poursuivre leur travail Ă  Kappa City Biotech. EntourĂ©es d’une Ă©quipe comprĂ©hensive et de Claire, qui parle un peu le russe, elles se sentent intĂ©grĂ©es. Une vision partagĂ©e par sa directrice des ressources humaines DRH, Claire Mauchet. On se rĂ©jouit de participer un peu Ă  l’effort national. C’est regrettable que peu d’entreprises fassent la dĂ©marche. » Face Ă  un surcroĂźt d’activitĂ©, ne trouvant pas de candidats localement, Claire Mauchet a vite pensĂ© aux Ukrainiennes en attente. AprĂšs les bons retours d’une entreprise de Thiers, qui avait dĂ©jĂ  embauchĂ© des femmes venues d’Ukraine, la DRH contacte une association pour proposer les postes vacants aux dĂ©placĂ©es de Montluçon. premium Ces Ukrainiens qui vivent entre deux mondes, en Creuse Un premier contrat signĂ© jusqu’au 31 aoĂ»t 2022, sans doute suivi d’un second. Mais les problĂšmes administratifs entĂąchent les bonnes volontĂ©s. On ne sait pas si on a le droit de leur faire un autre CDD ! Si elles sont soumises aux mĂȘmes rĂšgles. Ni comment ça se passe au niveau des prĂ©avis, quand elles dĂ©cideront de repartir », se dĂ©sole Claire Mauchet. Une intĂ©gration compliquĂ©e Les deux Ukrainiennes souhaitent poursuivre leur travail Ă  Kappa City Biotech. EntourĂ©es d’une Ă©quipe comprĂ©hensive et de Claire, qui parle un peu le russe, elles se sentent intĂ©grĂ©es. C'est bien moins le cas dans leur vie privĂ©e. Chaque jour nous rencontrons des obstacles », avoue Svetlana. DifficultĂ©s pour avoir des rendez-vous mĂ©dicaux et commerçants mal aimables qui refusent d’utiliser un traducteur compliquent leur intĂ©gration. Je crois que mĂȘme si on parlait parfaitement français, on nous regarderait comme des Ă©trangĂšres », regrette Anna. Des ennuis exacerbĂ©s par les banques, peu coopĂ©ratives. On les a pourtant accompagnĂ©es ! Elles travaillent, elles ont un contrat en bonne et dĂ»e forme mais elles n’ont toujours pas pu obtenir de cartes bancaires », s’agace Claire Mauchet. Une situation qui pĂšse lourd sur les Ă©paules de Svetlana Je travaille mais je vais encore me retrouver en situation d’impayĂ©. Je n’ai aucun moyen de paiement ici. » Un imbroglio administratif et financier qui les a motivĂ© Ă  trouver un emploi, mais qui en pousse d’autres Ă  repartir. DĂ©jĂ  quand elles travaillent, c’est compliquĂ©. Pour les autres, c’est Ă  peine 400 euros d’allocations par mois. On sait tous que ce n’est pas suffisant », raconte Claire Mauchet. Peu d’argent, un sentiment douloureux de dĂ©racinement et des familles restĂ©es au pays. Les raisons de repartir sont aussi nombreuses que logiques. Avant de rejoindre Paris, dans un appartement prĂȘtĂ© par EmmaĂŒs, Katerina et Kira prĂ©paraient leurs bagages. C’est le choix qu’à fait Katerina. ArrivĂ©e Ă  Montluçon le 23 mars 2022 avec sa fille de deux ans, Kira, et une vingtaine d’autres familles, la jeune femme est repartie en Ukraine le samedi 20 aoĂ»t. Un rapide coup d’Ɠil Ă  la Tour Eiffel avant de prendre le bus, pour une arrivĂ©e deux jours plus tard, le lundi 22, Ă  8 heures. premium La CorrĂšze a accueilli 350 rĂ©fugiĂ©s ukrainiens depuis le dĂ©but de l'invasion russe Avant de rejoindre Paris, dans un appartement prĂȘtĂ© par EmmaĂŒs, elle prĂ©parait ses bagages avec plaisir. On a eu beaucoup de bienveillance autour de nous. Mais mon mari et ma famille me manquent trop. Ma fille a besoin de voir son pĂšre. » Katerina et Kira ont pu voir la Tour Eiffel, avant de prendre le bus, direction Kiev. Deux sacs seulement pour venir, comme pour repartir. J’avais prĂ©vu de ne rester qu’un mois. J’ai dit Ă  Kira qu’on partait en voyage. Il est temps de rentrer, de retrouver nos racines. » Les traumatismes sont pourtant bien prĂ©sents. Les feux d’artifices du 14 juillet n’ont fait que raviver les douleurs. Kira a pleurĂ© Ă  cause des pĂ©tards, ça lui rappelait les bombardements. » Originaire du Donbass, Katerina a fui la guerre pour la seconde fois. On avait dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Kharkiv. Mais c’est toujours compliquĂ© lĂ -bas, donc cette fois, on va Ă  Kiev. » Des incertitudes qui n’empiĂ©tent pas sur la joie de retrouver sa terre. Comme l’affirme Yuliya, repartie dans l’étĂ© avec ses filles et sa petite-fille. En France nous Ă©tions bien, mais notre Ăąme Ă©tait restĂ©e en Ukraine ! » A Lalizolle, une famille en attente BientĂŽt six mois aprĂšs avoir fui l’horreur de combats dont l’écho se faisait entendre jusqu’à leur ville d’origine, Olga et sa fille Dana sont toujours accueillies Ă  Lalizolle, non loin de au centre, d'origine ukrainienne, a accueilli sa mĂšre et sa soeur, Olga et Dana. un refuge salvateur pour les deux ukrainiennes, arrachĂ©es Ă  leur vie par la guerre. © Corentin Garault Chez Iryna, la fille d’Olga, installĂ©e en France depuis plusieurs annĂ©es, les deux Ukrainiennes avaient trouvĂ© un refuge salvateur peu aprĂšs le dĂ©but de la guerre, aprĂšs avoir hĂ©sitĂ© jusqu’au dernier moment Ă  rester chez elles, au centre de l’Ukraine. Puis la centrale de Zaporijia, non loin de notre ville d’origine de KryvyĂŻ Rih, a Ă©tĂ© attaquĂ©e, alors je les ai convaincues de venir en France », raconte Iryna. Qui, depuis, fait tout pour que l’arrachement de ses proches Ă  leur pays tant aimĂ© soit le moins dur possible. Dana, 11 ans, a pu ĂȘtre accueillie dans un collĂšge de Gannat, et suit aussi sa scolaritĂ© Ă  distance. Olga, qui enseignait la musique en Ukraine, prend des cours de français et s’est aussi intĂ©grĂ©e au tissu associatif local. HĂ©las, tout n’est pas toujours simple avec la barriĂšre de la langue. Et puis, ce n’est pas Ă©vident de repartir de zĂ©ro alors que toute leur vie est lĂ -bas, en Ukraine », confesse Iryna. Cette derniĂšre ne sait pas encore de quoi sera fait l’avenir proche de sa mĂšre et de sa sƓur. Un retour au pays?? Pour l’heure, il n’est pas d’actualitĂ©, car le conflit reste trĂšs violent, comme on le voit dans les mĂ©dias ukrainiens, et comme nous le disent aussi des proches qui sont restĂ©s au front ». Des proches avec qui les contacts sont restĂ©s rĂ©guliers, histoire de maintenir un lien qui soit aussi synonyme d’espoir. Car mĂȘme s’il est difficile d’avoir de la visibilitĂ©, ma mĂšre et ma sƓur attendent toujours de repartir au pays. LĂ -bas, elles avaient leur vie, une vie trĂšs riche. Mais il faut encore attendre. Pour l’heure, le danger est trop grand. » Delphine Simonneau et Pierre Geraudie Lesenfants s’interrogent naturellement sur la mort, qu’ils en soient conscients ou non. Les petits sont de grands mĂ©taphysiciens ! Le sujet ne leur est pas complĂštement inconnu : ils en ont dĂ©jĂ  entendu parler et peut-ĂȘtre ont-ils dĂ©jĂ  jouĂ© Ă  faire le mort, « pour de faux ». Mais quand les grandes questions arrivent, plus prĂ©cises et frĂ©quentes, on peut se sentir dĂ©munis Au tout dĂ©but, le mĂ©decin a assurĂ© Six mois. » Maryse Wolinski vivra six ans. Tout a commencĂ© par un simple rendez-vous chez la gynĂ©cologue. La docteure de toujours, alertĂ©e par les analyses, a prescrit d’autres examens. Le diagnostic est vite tombĂ© cancer du poumon et de la plĂšvre, stade 4. Maryse Wolinski a dĂ©cidĂ© de se battre contre la maladie. La romanciĂšre aimait, comme toute personnalitĂ© publique, qu’on parle d’elle. Alors Elsa Wolinski, sa fille de 48 ans, continue Ă  parler d’elle. La journaliste raconte avec son humour, sa voix d’enfant, ses larmes une mĂšre Ă©goĂŻste et volontaire. Les souvenirs sont tous intacts, sauf les noms des hĂŽpitaux parisiens. On les retrouvera ensemble l’hĂŽpital Curie, l’hĂŽpital Cochin, l’établissement de soins palliatifs Jeanne-Garnier. Elsa Wolinski est l’enfant d’un couple cĂ©lĂšbre le dessinateur Georges Wolinski et l’écrivaine Maryse Wolinski. La fille a perdu son pĂšre, en janvier 2015, dans l’attentat de Charlie Hebdo puis sa mĂšre, en dĂ©cembre 2021, d’un cancer du poumon. Mon pĂšre est mort d’une balle en un souffle, alors que ma mĂšre a agonisĂ© Ă  l’hĂŽpital. » Parfois, elle dit que tout va bien et, parfois, elle dit que tout va mal. Les deux sont aussi - Quand Maryse Wolinski racontait sa rencontre avec Georges alors qu'elle travaillait au JDDMaryse BachĂšre et Georges Wolinski se sont rencontrĂ©s en 1968. Georges Wolinski Ă©tait alors veuf, depuis deux ans, de Jacqueline Saba. Il a eu deux filles de son premier mariage Frederica et Natacha Wolinski. Maryse et Georges Wolinski se marient en 1971 et leur fille naĂźt en 1974. Les trois sƓurs grandissent ensemble. Les deux filles de Jacqueline Saba ne sont pas proches de leur belle-mĂšre. La petite derniĂšre s’est sentie souvent seule, tout au long de la maladie de sa mĂšre. Maryse Wolinski a rĂ©agi Ă  son cancer comme Ă  la mort de son mari on ne pleure pas, on y va, on se bat. Elsa Wolinski Ma mĂšre ne m’a pas laissĂ© le choix. Elle disait “on”. On va lutter, on va s’en sortir, on va guĂ©rir. Mais il n’y avait pas de “on” car je n’avais pas de cancer. J’ai pensĂ© elle va me refiler son cancer vite fait, bien fait car ainsi elle ne se battra plus pour elle mais pour moi. Je lui rĂ©pĂ©tais j’ai ma vie Ă  mener. Elle s’en foutait. Elle voulait que je sois avec elle. Durant toute cette pĂ©riode, mon quotidien s’est rĂ©sumĂ© Ă  mes enfants, ma mĂšre, mon travail. » À l’époque, Elsa Wolinski a 42 ans. Elle est cĂ©libataire, avec deux filles. Il y a Lilah nĂ©e en 2005 et Bianca nĂ©e en 2009. La mĂšre de famille est tombĂ©e amoureuse une seule fois durant tout ce temps. L’histoire a Ă©tĂ© douloureuse. L’homme s’appelait Charlie. Il lui faisait penser Ă  son dernier NoĂ«lDurant les six ans de maladie, il y a eu des moments oĂč Maryse Wolinski se portait bien. Elle voyait ses amis, allait au restaurant, faisait ses courses. Les traitements se sont succĂ©dĂ©s. La chimio par voie orale elle a perdu ses cheveux. Les chimios par voie intraveineuse elle dĂ©testait se rendre Ă  Curie. Ses plaintes Ă©taient constantes Ă  l’hĂŽpital. La nourriture immangeable, les nuits bruyantes, les gens infrĂ©quentables. Elsa Wolinski Ma mĂšre est snob alors que je suis populaire. Pour avoir une chance d’entrer en contact avec elle, il faut ĂȘtre cultivĂ© et intelligent. J’adore les gens donc je n’aimais pas l’entendre critiquer les autres. » Les moments lĂ©gers n’ont pas Ă©tĂ© nombreux, mais ils ont existĂ© comme des bulles de savon. Les rires ; le dernier NoĂ«l avec la photographe Capucine Henry ; les Wolinski a fait face, comme elle le pouvait. Durant la maladie de sa mĂšre, elle a grossi de quinze kilos. Elle enchaĂźnait les crises de boulimie la nuit. Mes crises de boulimie commençaient vers 20 heures. Mes filles m’aidaient sans me juger. Elles me rassuraient ça va aller. » Les deux filles d’Elsa Wolinski n’ont pas tissĂ© de liens forts avec leur grand-mĂšre. Maryse Wolinski n’a plus voulu les voir, quand elle s’est sentie trop diminuĂ©e par la maladie. Ma mĂšre Ă©tait difficile. Je prenais le tĂ©lĂ©phone pour l’appeler et j’entendais toujours la mĂȘme phrase tu ne sais pas Ă  quel point c’est dur ce que je vis. Matin, midi, soir. Je ne pouvais plus entendre ces mots. Je voulais fracasser mon tĂ©lĂ©phone contre le mur. Je me rends compte maintenant Ă  quel point j’étais triste. Tout Ă©tait noir. J’attrapais les petits maux de ma mĂšre. Quand elle avait des irritations, j’en avais aussi. Quand elle avait des douleurs aux jambes, j’en avais aussi. Elle me parlait et je rĂ©pondais moi aussi. »Compte Ă  reboursElsa Wolinski se souvient du professeur ayant opĂ©rĂ© sa mĂšre de la plĂšvre. Il lui a assurĂ© sĂšchement qu’il n’y avait plus rien Ă  faire et qu’il Ă©tait inutile de se battre. J’ai eu envie de lui foutre mon poing dans la gueule. » Un jour, en mai, l’oncologue de Curie lui a affirmĂ© Il n’y aura pas de mois d’octobre. » Depuis le mois de mai, Elsa Wolinski se rĂ©pĂ©tait qu’il n’y aurait pas de mois d’octobre. Il y eut un mois d’octobre, il y eut un mois de novembre. Sa mĂšre est morte en dĂ©cembre. Quand on vous donne une telle Ă©chĂ©ance, on ne perçoit pas les jours qui passent comme du temps en plus. On est dans un compte Ă  rebours. Tout paraĂźt lourd et long. On n’en peut plus de porter tant de souffrance. Je n’arrivais pas Ă  partir avec mes filles durant les vacances scolaires. J’étais comme paralysĂ©e. Ma mĂšre serait-elle toujours lĂ , Ă  mon retour ? On sait Ă©videmment que tout ce que l’on subit n’est rien Ă  cĂŽtĂ© de ce que la personne malade endure. On ne l’oublie jamais. » Le plus douloureux fut pour Elsa Wolinski le moment oĂč sa mĂšre, si Ă©loquente, a perdu la facultĂ© de parler. Maryse Wolinski Ă©tait alors Ă  aussi - Elsa Wolinski sur la mort de sa mĂšre Maryse "Depuis l’attentat, elle a luttĂ© pour survivre"On Ă©tait proche de la fin. Maryse Wolinski Ă©tait seule chez elle. Durant une nuit, elle a eu extrĂȘmement mal Ă  l’estomac. Les urgences l’ont emmenĂ©e Ă  l’hĂŽpital Cochin. Elsa Wolinski Ă©tait Ă  Roubaix pour raisons professionnelles. Elle avait des rĂ©unions importantes. Sa mĂšre n’avait pas voulu la dĂ©ranger durant son travail. Elsa Wolinski l’a rejointe Ă  l’hĂŽpital Cochin, vers 16 heures. Maryse Wolinski avait la capacitĂ© de rester sans bouger de place durant un temps interminable. Sa fille l’a vue son corps souffrant allongĂ© depuis six heures du matin sur un brancard aux urgences. Maryse Wolinski avait ses chaussures Repetto et son joli sac serrĂ© contre son ventre. Elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e dans une chambre. Les mĂ©decins ont dĂ©cidĂ© de la garder en observation. En sortant de l’hĂŽpital Cochin, Elsa Wolinski a appelĂ© sa demi-sƓur Natacha Wolinski Je ne tiens pas, je suis en dĂ©pression, je n’en peux plus d’ĂȘtre seule. Aide-moi. » Natacha et Frederica Wolinski ont Ă©tĂ© de temps avant la mort de sa mĂšre, Elsa Wolinski avait commencĂ© Ă  voir un psychanalyste. L’homme a Ă©tĂ© un soutien Ă©clairant. L’oncologue de l’hĂŽpital Curie avait proposĂ© un nouveau traitement Ă  sa mĂšre. Le psychanalyste a aidĂ© sa patiente Ă  renoncer Ă  tout espoir inconsidĂ©rĂ©. Les traitements affaiblissaient de plus en plus sa mĂšre, avec de moins en moins de probabilitĂ© de vie. Elle souffrait. Quand Elsa Wolinski est arrivĂ©e Ă  Cochin, elle a pu parler Ă  un pĂŽle de femmes infirmiĂšres et mĂ©decins. Elles lui ont expliquĂ© que la chimio faisait souffrir inutilement Maryse Wolinski. Un tournant a eu lieu Ă  Cochin. Maryse Wolinski hĂ©sitait Ă  arrĂȘter le traitement. Sa fille Elle avait une relation enfantine avec son oncologue. Ma mĂšre Ă©tait dans le double discours. Avec elle, elle acquiesçait et avec moi, elle contestait. Ma mĂšre est bien Ă©levĂ©e et n’ose pas formuler les choses. Je suis au contraire bagarreuse et frontale. » Elsa Wolinski a rencontrĂ© pour la premiĂšre fois de l’écoute, de la douceur, de l’empathie Ă  l’hĂŽpital Cochin. L’infirmiĂšre et la mĂ©decin lui feront parvenir un message pour savoir comment se porte sa mĂšre Ă  Jeanne-Garnier. Je n’ai pas rĂ©pondu tout de suite et aprĂšs j’ai perdu le message. Je m’en suis Ă©normĂ©ment voulu. »DĂ©fier la mortÀ partir de Cochin, Natacha et Elsa Wolinski se sont relayĂ©es Ă  l’hĂŽpital. Ma sƓur a Ă©tĂ© un vrai rĂ©confort pour moi. Je pouvais enfin me reposer et pleurer. » Maryse Wolinski a arrĂȘtĂ© le traitement et a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  l’établissement de soins palliatifs Jeanne-Garnier. On lui a prĂ©cisĂ© qu’elle y allait pour se reposer et qu’elle rentrerait chez elle aprĂšs. Cela aurait pu ĂȘtre le cas, ce ne fut pas le cas. Les mĂ©decins ont fait comprendre Ă  sa fille que la fin Ă©tait proche. Elsa Wolinski Ma mĂšre ne pouvait plus vivre seule. Si elle rentrait chez elle, j’allais m’effondrer. Car pour moi cela voulait dire aller chez elle plusieurs fois par semaine, faire les courses, lui tenir compagnie. Je ne devrais sans doute pas le dire, mais j’assume de le dire. Jeanne-Garnier est un lieu extraordinaire par son humanitĂ©. J’ai enfin pu avouer je n’en peux plus, est-ce que c’est horrible de penser ça, qu’est-ce que je dois faire ? » Maryse Wolinski est restĂ©e trois semaines Ă  Jeanne-Garnier."Elle a combattu la mort jusqu’au dernier souffle, au lieu de s’y abandonner"Un dĂ©filĂ© permanent. Maryse Wolinski faisait sans cesse venir des gens Ă  son chevet. On venait la visiter. Elle se sentait ainsi aimĂ©e et soutenue. Elsa Wolinski Mes parents Ă©taient des gens sociables. Quand ma mĂšre est devenue veuve et malade, les gens ont Ă©tĂ© moins nombreux autour d’elle. Ma mĂšre a Ă©tĂ© entourĂ©e parce qu’elle Ă©tait franc-maçonne. » Il y a eu aussi des prĂ©sences inoubliables. Le mĂ©decin de famille des Wolinski, Monique Horwitz, vit Ă  la campagne depuis la retraite. Elle est arrivĂ©e Ă  Paris et a dormi durant dix jours Ă  Jeanne-Garnier pour tenir compagnie Ă  son ancienne patiente. À la fin de sa vie, Maryse Wolinski s’est mise Ă  croire Ă  nouveau en Dieu. Un diacre s’est rendu Ă  son chevet. Le diacre a rĂ©vĂ©lĂ© Ă  Elsa et Natacha Wolinski que leur mĂšre Ă©tait partie en murmurant JĂ©sus ». Elsa Wolinski Ma mĂšre Ă©tait une femme extraordinaire, intelligente, forte, lucide et Ă©goĂŻste. Elle a combattu la mort jusqu’au dernier souffle, au lieu de s’y abandonner. Je rĂȘvais d’une fin comme dans les films, oĂč elle me dirait qu’elle m’aime et me remercierait d’avoir Ă©tĂ© prĂ©sente, mais elle est partie toute seule sans un regard. Elle n’est mĂȘme pas morte en disant “Georges” ou “Elsa”. Je pense qu’elle draguait le diacre. Ma mĂšre aura aimĂ© les hommes jusqu’au bout. »Elsa Wolinski a dĂ©testĂ© l’enterrement. Elle a enfilĂ© sa paire de santiags et a choisi une musique d’AurĂ©lie Saada, Nos amours heureux, afin de faire ­plaisir Ă  son pĂšre. Le pire a Ă©tĂ© de vider l’appartement de ses parents. Il faut faire attention Ă  ce que l’on laisse Ă  ses enfants. J’ai retrouvĂ© des photos Ă©rotiques de mon pĂšre et de ma mĂšre. J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© naĂźtre dans un chou plutĂŽt que dans un film pornographique. J’ai dĂ©testĂ© ĂȘtre dans les affaires de ma mĂšre. J’avais l’impression de violer son intimitĂ©. Elle avait un costume de mon pĂšre qu’elle embrassait tous les matins. Je l’ai conservĂ©. J’ai compris que je ne veux pas faire vivre Ă  mes enfants ce que j’ai vĂ©cu moi. Je vais faire attention Ă  ma mort. »Entre l’enterrement et le dĂ©mĂ©nagement, Elsa Wolinski s’est tranchĂ© la main, un soir, avec un couteau de cuisine. Les pompiers et le Samu lui ont demandĂ© si son mari pouvait la prendre en charge. Aucun mari. Seulement deux enfants. Elle a eu de nombreux points de suture. Elle n’a pas rĂ©ussi pour autant Ă  couper le lien avec sa mĂšre. D’autres souvenirs surviennent. Maryse Wolinski dĂ©sirait souvent des meringues le dimanche aprĂšs-midi. Elsa Wolinski rĂąlait. Elle voulait ĂȘtre avec ses filles, elle savait nombre de boulangeries fermĂ©es, elle devait Ă  nouveau courir partout. Mais quand elle arrivait dans la chambre d’hĂŽpital, le visage de Maryse Wolinski s’éclairait soudainement. Alors, elle Ă©tait heureuse."À peine avais-je enterrĂ© ma mĂšre que j’ai tout fait pour l’oublier"La fille est passĂ©e d’enfant Ă  aidant. Je suis une orpheline qui assume aimer de ne plus avoir Ă  s’occuper de ses parents. Je me sens libre et lĂ©gĂšre. Je me rends compte maintenant Ă  quel point le cancer de ma mĂšre m’a fragilisĂ©e pendant six longues annĂ©es. Je ne regrette rien car l’avoir accompagnĂ©e me permet de me sentir forte et fiĂšre. Le voyage Ă  effectuer fut long et douloureux. Mais toucher la mort, la regarder arriver, m’a appris Ă  profiter de la vie. De ma vie, Ă  moi. À peine avais-je enterrĂ© ma mĂšre que j’ai tout fait pour l’oublier. » Elsa Wolinski a fui le cimetiĂšre, sa mĂšre, le passĂ©. Les souvenirs sont revenus en force, de longs mois aprĂšs. Sa mĂšre commence seulement aujourd’hui Ă  lui manquer. Elsa Wolinski avoue soudainement Plus le temps passe et moins je me sens bien. » Il faut tenir avant d’espĂ©rer guĂ©rir. Je ne me suis pas occupĂ©e du caveau. Elle m’a Ă©puisĂ©e de son vivant, alors je ne veux pas qu’elle m’épuise de sa mort. » On se parle le jour de l’anniversaire de sa mĂšre. Les larmes surgissent. Elsa Wolinski a dĂ©cidĂ© de fleurir la tombe. La fille aimait rendre sa mĂšre heureuse. Rien n’a raconte. Les meringues le dimanche aprĂšs-midi, la prĂ©sence de Natacha et Francesca Wolinski Ă  l’hĂŽpital auprĂšs de leur belle-mĂšre, la venue rĂ©confortante du mĂ©decin de famille. Elsa Wolinski veut faire revivre sa mĂšre adorĂ©e sans la mythifier. Ma mĂšre culpabilisait les autres. Rien n’était jamais assez pour elle. Je venais la voir, je restais six heures, je me levais pour rentrer voir mes enfants. Elle m’arrĂȘtait, aussitĂŽt non, pas dĂ©jĂ . À la fin, elle ne s’intĂ©ressait qu’à elle-mĂȘme. Elle ne me demandait jamais comment j’allais. Il y a eu un moment particuliĂšrement dur. L’infirmiĂšre lui a souri votre fille est lĂ , formidable. Ma mĂšre a alors rĂ©pondu elle ne ressemble qu’à son pĂšre. Je ressortais de l’hĂŽpital et je cherchais immĂ©diatement une boulangerie. » À chaque visite, au moment de partir, Elsa Wolinski rĂ©pondait au doigt levĂ© de sa mĂšre À demain, maman. » Un jour, le mĂ©decin l’a avertie ArrĂȘtez de lui dire Ă  demain, c’est ce qui la fait tenir. » Maryse Wolinski aurait dĂ» mourir beaucoup plus tĂŽt. Sa fille Elle a mis un doigt Ă  la mort. »Elsa Wolinski Ă©tait dans un taxi. Elle allait voir sa mĂšre Ă  la maison mĂ©dicale Jeanne-Garnier. Pour une fois, elle avait bien organisĂ© les choses, afin de pouvoir travailler sur place. D’habitude, il lui manquait toujours un objet. LĂ , elle avait son ordinateur prĂšs d’elle, comme un bout de vie concrĂšte. Quand la voiture s’est retrouvĂ©e rue Manin, dans le 19e arrondissement de Paris, le portable a sonnĂ©. La voix Ă©tait, cette fois-ci, masculine. Un jeune mĂ©decin, arrivĂ© quelques jours auparavant, lui a annoncĂ© Madame Wolinski, je vous appelle pour vous dire que votre maman est partie ce matin. » Elsa Wolinski a immĂ©diatement pensĂ© Ă  la phrase prononcĂ©e par son ex-mari pour lui apprendre la mort de Georges Wolinski Ton pĂšre est parti. » Elle s’est dit que tout recommençait. Mais peut-ĂȘtre n’avait-elle pas bien compris. Elsa Wolinski a fait rĂ©pĂ©ter la phrase au ­mĂ©decin. Elle avait bien compris. Elle l’a interrogĂ© Qu’est-ce que je dois faire maintenant ? » Elle a annoncĂ© au chauffeur de taxi que sa mĂšre Ă©tait morte. Elsa Wolinski a pensĂ© qu’une Ă©preuve, encore une autre, lui tombait dessus. Ses premiĂšres pensĂ©es ont Ă©tĂ© pour l’enterrement. Tout ce qu’elle allait devoir continuer Ă  affronter. On Ă©tait le 9 dĂ©cembre 2021. Rien n’était terminĂ©. Elle est restĂ©e seule dans le taxi.

Àceux que j’aime et ceux qui m’aiment. Quand je ne serai plus lĂ , lĂąchez-moi ! Laissez-moi partir. Car j’ai tellement de choses Ă  faire et Ă  voir ! Ne pleurez pas en pensant Ă  moi ! Soyez reconnaissants pour les belles annĂ©es. Pendant lesquelles je vous ai donnĂ© mon amour ! Vous ne pouvez que deviner. Le bonheur que vous m’avez

+10TTel20valcoralielaurentlola25cyrielleb6Sandrinoo2004lucie24DelfineClaetisManĂ©14 participantsAuteurMessageManĂ©modĂ©rateurNombre de messages 4132Age 32Localisation Gard 30Date d'inscription 22/06/2005Sujet Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1607 bonjour a vousAujoiurd'hui jour que je penser superbe et catastrophique!! Moi qui penser me rĂ©galer et penser a la troupe pour leur derniĂšre reprĂ©sentation a Paris cette jorunĂ©e deviens mortuĂšre... Mon chien ma quittĂ©e ce matin mĂšme... Il ma abandoner, lui qui a vecu 10 ans avec moi, il Ă©tĂ© ma moitie mon toutou mon amour de chien un gros lĂ©onberg une peluche que j'aime plus que tout!!!Hier soir on fesait l'annif de mon couzin chez moi et mon chien Ă©tĂ© mal, sa se vouyait qu'il aller pas trop bien, il se trainer bcp mais vu qu'il est vieux on ny a pas prĂ©ter plus attention que sa mais moi je le calliner tout le temps et il me fesait des lechouilles, il est un ange ce toutou....Je me couche vers 4h30 du mat et lĂ  je me reveille Ă  12h et c'est le drame ma mĂšre qui me vois qui me dis "on a uen mauvaise nouvelle" je vois c'est yeux se remplir de larmes, j'ai tt de suite compris, j'ai pleurer pleurer comme la je pleure encore!! J'en peus plus, ce chien c'Ă©tĂ© toute ma vie, il Ă©tĂ© la vedette de mon collĂšge, et mĂȘme depuis 2 ans que je suis au lycĂ©e mes pions de mon anciens collĂšges me demender si aller bien encore mon Jimmy! C'est horrible pourquoi il ma lacher aujourd'hui?? On savait bien que sa aller plus depuis septembre, qu'il ferait pas l'annĂ©e, mais pas si tot, pas si vite...Pour la petite histoire on la trouver il avait moins de 1ans a la spa, on a falshĂ© dessus avec sa tĂšte de canaille... Un gros bĂ©bĂ©, mon chĂ©ri....Il am toujours protĂ©ger il dormait tjrs avec moi sur mon tapis toujorus prĂšs de moi prĂšs de nous.... Je l'aimait plus que tout.... Je suis vraiment mal et c'est pour cela que je viens ici pour me faire du bien... en espĂšrant que sa marche....vous laisse une petite photo de mon amour.... c'Ă©tĂ© il ya 2 semaines... MarinaInvitĂ©Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1612 j'te comprends entiĂšrement ! ça fait mal de perdre un animal qu'on aime et qu'on a dorlotĂ© des annĂ©es et des annĂ©es ! Moi il y a quelques mois de ça j'ai perdu mon couchon d'inde et je l'ai vu mourrir ! ça fait mal ! c comme une partie de toi qui s'en va ! mais il faut faire le dueil parce que la vie ne s'arrete pas ! laetisPipeletteNombre de messages 854Age 38Localisation reimsDate d'inscription 24/10/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1616 ChĂšre ManĂ© je te comprends et je te soutiens.... Je ne peux rien te dire pour te remonter le moral car rien y fais.... Juste une chose ne retiens pas ton chagrin il diminueras peu Ă  peu, mais hĂ©las il ne disparaĂźtra pas... Change toi les idĂ©es et surtout ne fais pas comme moi ne regarde pas les photos car c'est encore pire aprĂšs...!Essaie de penser Ă  la troupe ça t'aidera un peu, et si ça va pas et que tu as besoin de parler n'hĂ©sistes pas envoi des mp !!! je te fais de gros bisous et je te dis courage c'est dur mais laisser faire le temps est la meilleure solution....Bien Ă  toiLaetis ManĂ©modĂ©rateurNombre de messages 4132Age 32Localisation Gard 30Date d'inscription 22/06/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1621 merci bcp.... j'ai bcp demal de mes dĂ©tacher des photos c'est horrible mais c'est incroyable le nombre que 'jen ai!!! des que je vasi quelques part dans la maison je le revois, il aplu son tapis ny sa gamel rien mais moi je le revois partout, la maison c'Ă©tĂ© la sienne... MĂȘme ma batterie pour dire!! Il adorĂ© venir de voir jouer, il se chouer tjrs a cotĂ© de moi!!!!meric les filess CĂ©cile2nInvitĂ©Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1624 ma pauvre ManĂ©!je te comprends la perte d'un chien ça fait mal!!t'en fais pas ta blĂšssure va guĂ©rir avec le temps!je te dit pas demain mais dans quelques jours!pour le moment Ă©ssaie de te concentrer sur autre chose!c'est un conseil et je sais de quoi je parle! laetisPipeletteNombre de messages 854Age 38Localisation reimsDate d'inscription 24/10/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1625 de rien je te comprends gros bisousc'est normal pour les photos mais essaie de ne pas les regarder pendant un temps.......courage DelfineCmodĂ©rateurNombre de messages 4680Age 30Localisation Ain 01Date d'inscription 29/05/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1658 Ma chĂ©rie, je suis vraiment triste pour toi, mĂȘme moi j'ai envie de pleurer, je sais Ă  quel point ca fait mal de perde son animal, j'ai vĂ©cu la mĂȘme chose que toi avec mon chat, et ca Ă  Ă©tĂ© comprends ta douleur, et si ca ne va pas, moi je suis lĂ  pour toi, tu m'appelle ou tu viens sur msn, moi je suis lĂ , mĂȘme si je sais pas trop quoi dire dans ces cas lĂ , je suis lĂ  pour toi aller gros bisous ma pupuce et courage DerniĂšre Ă©dition par le Dim 8 Jan 2006 - 1744, Ă©ditĂ© 1 fois lucie24Membre trĂšs actifNombre de messages 6712Age 27Date d'inscription 04/01/2006Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1709 je suis vraiment dĂ©solĂ© !je te comprend ça doit faire t'as besoin de soutien je crois que nous sommes plusieurs a pouvoir t'aider!bon courage Sandrinoo2004modĂ©rateurNombre de messages 21493Age 40Localisation VincennesDate d'inscription 31/03/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1711 Je suis vraiment dĂ©solĂ©e pour toi ManĂ© ça fait toujours du mal de perdre quelqu'un qu'on aime!! Bon courage!!!_________________Sandrine cyrielleb6BavardNombre de messages 52Localisation Lattes prĂšs de MontpellierDate d'inscription 19/06/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 1910 ma chĂšre manĂ© je comprends ta douleur c'est vrai que 10 ans c'est beaucoup dans une vie. En tout cas on est lĂ  avec toi. Tu peux compter sur te remonter le moral pense Ă  notre belle Lysa qui t'as donnĂ© RDV au mois de mars Ă  montpellier..... je te souhaite beaucoup de bisous lola25PipeletteNombre de messages 820Age 31Localisation Somewhere beyOnd the clOudsDate d'inscription 18/04/2005 coralielaurentPipeletteNombre de messages 641Age 37Localisation montpellier 34Date d'inscription 10/05/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2058 Je suis sincĂ©rement dĂ©solĂ©e... valmodĂ©rateurNombre de messages 12688Age 46Localisation normandieDate d'inscription 23/04/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2110 Oh mince, ManĂ©, je suis vraiment dĂ©solĂ©e...Moi aussi je te comprend...J'ai perdu ma chienne que j'adorais quelques jours avant noel il y a 3 ans...C'Ă©tait un petit caniche noir qui s'appelait Nikki et je l'aimais plus que tout...C'est un traumatisme Ă©norme, quelque chose qu'on ne veut mĂȘme pas imaginer tant qu'on les a prĂšs de soi, c'est impossible a concevoir la perte d'un ami si proche...Que dire sinon qu'il faut laisser faire le temps...Pendant des semaines la douleur va te paraitre insoutenable puis tout doucement, seuls les bons moments resteront gravĂ©s dans ta tĂȘte et tu seras tellement heureuse de penser Ă  lui...Aujourd'hui, j'ai une autre chienne, encore un petit caniche de 2 ans et demi...Elle est arrivĂ©e dans ma vie par hasard, petite boule de poil de 6 semaines pour laquelle j'ai eu un gros coup de foudre...Bien sur, elle ne remplace pas mon autre chienne et le la remplacera jamais mais j'ai un amour pour elle aussi fort et je souhaite qu'un jour prochain, une petite boule de poil apparaisse dans ta vie pour t'apporter tout son amour et sa tendresse...Et n'ait crainte, ton ami, tu ne l'oublieras pas pour autant, il restera gravĂ© a jamais dans ton te fais de gros bisous ManĂ© et si tu as besoin de parler de ça, tu peux compter sur moi, n'hĂ©site ManĂ©modĂ©rateurNombre de messages 4132Age 32Localisation Gard 30Date d'inscription 22/06/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2111 cyrielleb6 a Ă©crit pour te remonter le moral pense Ă  notre belle Lysa qui t'as donnĂ© RDV au mois de mars Ă  montpellier..... c'est exactement ce que ma dit ma maman... opusi c'est vrai que sa ma fait du bien de relire sa lettre, de venir ici..merci bpc!!!merci aussi Isau!! je suis pas venu parler car j'ai prĂ©fĂ©re rester dans mon p'tit coin.... Et merci Val!! Ce qui m'enchante se soir c'est ma moman qui voit un chiena la tĂ©lĂ© et qui em dit, sa fait trop vide la maison sans boule de poil....espoir de revoir un chien chez moi....merci merci vous etes gĂ©niaux tous le mot pour faire plaisir.. merci... TTel20PipeletteNombre de messages 1004Date d'inscription 24/06/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2228 Je suis vraiment dĂ©solĂ©e pour toi petite comprends ta est trĂšs dur de perdre son animal de compagnie qui est bine plus souvent qu'un animal de compagnie un ami...Bon courage GinyellenRang AdministrateurNombre de messages 3971Age 35Localisation TarnDate d'inscription 08/03/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2233 Ma belle, je comprends tout Ă  fait ta tristesse...un compagnon qui a Ă©tĂ© lĂ  prĂ©sent tout le temps durant 10 ans de notre vie et qui disparait un jour, c'est trĂšs douloureux...c'est certain...Il va te manquer c'est certain, mais peu Ă  peu ta douleur s'estompera et au final tu penseras toujours Ă  lui et aux bons moments qu'il t'a apportĂ©...J'espĂšre qu'une nouvelle "boule de poil" arrivera dans ta maison bientĂŽt, elle ne remplacera pas Jimmy mais tu y penseras moins!Dans tous les cas, on est lĂ  si tu as besoinJe te fais de gros bisous et pense fort Ă  toi en mĂȘme temps qu'aux chouchous et Ă  ta belle Lysa!_________________€*€GaĂ«lle*€*Miss Nutella 2006€*€Je fais de vous mon essentiel... Sandra-7Membre trĂšs actifNombre de messages 5408Age 31Localisation Seine st Denis - 93 - LivryDate d'inscription 06/12/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2243 Ohhhh ' Je suis sincerement dĂ©solĂ©e.... Je sais que c'est dur j'ai perdu mon animal l'annĂ©e derniere...Il Ă©tait trĂšs bien, tout joyeux, tres joueur, donc je n'aurais jamais penser le perdre egalement si vite, mais un jour il c'est fait renverser par une voiture... Il me regardait il miaulait il souffrait je le voyais...Donc bon moi il n'est restĂ© seulement qu'un an chez moi, mais toi tu l'as toujours eux Ă  tes c^tĂ©s donc j'imagine comment tu dois te sentir... C'est dur je sais !! Essaye de te changer les idĂ©es, mm si a ce moment lĂ  je pense que tu ne pense q'a ton chien et que tu dois faire que de regarder ses photos...En tout cas nous, on est lĂ  si ça va pas..Gros Bisous!! ManĂ©modĂ©rateurNombre de messages 4132Age 32Localisation Gard 30Date d'inscription 22/06/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2254 Merci.... vous pouvez pas imaginer comme vous m'aider.... entre vous et la troupe j'arrive a surmonter ce drame la......J'avoue que j'arrive pas ne pas penser a mon toutou... C'est affreu je les jamais autant aimer que aujourd'hui!! C'est en perdant ceux qu'on aime qu'on apprends qu'on les aimer tant que cela!!J'espĂšre du fond du coeur que mon chien me regarde de la haut...Bisous mon Jimmynou...Je suis trĂšs heureuse de vous connaitre et aussi de "connaitre" la troupe car vous m'aidez enorment a surmonter ces moment dur... Vous Ă©tes vraiment mon refuge a moi mon coin de paradie dans cette journĂ©e si diabolique!merci infiniment laetisPipeletteNombre de messages 854Age 38Localisation reimsDate d'inscription 24/10/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Dim 8 Jan 2006 - 2323 Tu es trĂšs touchante.... et dis toi qu'il a Ă©tĂ© heureux avec tous l'amour que tu lui portes. Et je suis sur qu'il te regardes lĂ -haut...Comme je te l'ai dis la peine est trĂšs forte j'en sais quelque chose mais elle sera moins prĂ©sente au fil du temps....gros bisous Ă  toi la miss et saches que je compatis Ă  ta douleur annouLangue pendueNombre de messages 207Localisation ArdennesDate d'inscription 14/04/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Lun 9 Jan 2006 - 117 je tenais Ă  te dire que je suis dĂ©solĂ© pour toi manĂ©, je ne te connais pas mais je sais ce que c'est de perdre un animal qui nous est cher, trĂšs cher mĂȘme alors je comprends ta douleur...je ne pourrai rien y changer mais j'Ă©spĂšre qu'avec le temps tu ne garderas que les bons souvenirs que tu as eu avec lui et dis toi aussi qu'il a fini sa vie heureux, avec une personne comme toi qui l'adorait...ton message m'a beaucoup touchĂ©, ton chagrin m'a mis les larmes aux yeux, j'adore les animaux et je trouve ça trĂšs cruelle quand ils nous quittent comme ça...je te fais de gros bisous de rĂ©conforts... DelfineCmodĂ©rateurNombre de messages 4680Age 30Localisation Ain 01Date d'inscription 29/05/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Lun 9 Jan 2006 - 1857 ManĂ© a Ă©crit Merci.... vous pouvez pas imaginer comme vous m'aider.... entre vous et la troupe j'arrive a surmonter ce drame la...... Tu sais, mĂȘme si on t'a pas beaucoup parlĂ© avec isaura hier, c'est qu'on savait pas trop quoi te dire, j'aurai vraiment voulu te parler mais je ne savais pas quoi te dire, mais on Ă  beaucoup pensĂ© Ă  toi, et on sera toujours lĂ  pour toi, on te le promets, Gros Bisous,Ta tite soeur qui pense beaucoup Ă  toi poulette des boisMembre trĂšs actifNombre de messages 2223Age 36Localisation Tours ou OrlĂ©ansDate d'inscription 21/12/2005Sujet Re Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Lun 9 Jan 2006 - 1904 je sais ce que tu ressens ma chienne ma quittĂ©e samedi ça faisait 14 ans que je l'avais et c'est vrai que c'est dure de se dire qu'on les verra ces moment lĂ  la seule chose que tu peux te dire c'est que ton chien a reçu enormĂ©ment d' tout cas je te souhaite du courage pour surmonter cette mort Contenu sponsorisĂ© Mon chien ma quitĂ© je suis deseperer... Jevous en prie, Ne soyez pas triste et ne pleurez pas en pensant Ă  moi! Soyez reconnaissants pour ces belles annĂ©es, Que Dieu nous a donnĂ© de partager. Merci pour tous ce que vous m'avez donnĂ©, enseignĂ© et apportĂ©. Merci pour votre Amour, votre AmitiĂ©. Je veux que tous ces bons souvenirs restent gravĂ©s, Le temps que nous serons sĂ©parĂ©s. En septembre 2016, Fatouma apprend la mort de sa mĂšre au cours d’un parloir. DĂšs lors, sa douleur sera doublĂ©e d’un sentiment d’incomprĂ©hension plusieurs jours se sont Ă©coulĂ©s entre la date du dĂ©cĂšs et celle de son annonce. Un rĂ©cit qui fait Ă©cho aux traumatismes des nombreuses personnes incarcĂ©rĂ©es privĂ©es d’assister aux obsĂšques d’un proche. Ma mĂšre est morte le 30 septembre 2016 et j’ai Ă©tĂ© mise au courant presque deux semaines plus tard. Le jour oĂč on l’enterrait, je passais devant le prĂ©toire. J’ai atterri au mitard et j’y suis restĂ©e huit jours. À ma sortie, ils m’ont mise en cellule avec O. Ça allait, enfin, je faisais ma dĂ©tention comme tout le monde. Le 12 octobre, coĂŻncidence, O. me propose de rester en cellule pour regarder un film sur la guerre d’AlgĂ©rie, l’indĂ©pendance, etc. D’habitude, je n’aime pas trop m’intĂ©resser Ă  tout ça, parce que je suis nĂ©e en France et que mes parents viennent d’AlgĂ©rie. J’aime la France comme j’aime l’AlgĂ©rie, vous voyez, j’aime les deux. Mais lĂ , je dĂ©cide de regarder avec elle. Et finalement, je n’arrĂȘte pas de commenter LĂ , ma mĂšre – c’était une activiste Ă  l’époque – elle avait tel Ăąge, lĂ , elle faisait ça », etc. Au moment oĂč je parlais d’elle, oĂč je pensais fort Ă  elle, elle Ă©tait morte et je ne le savais pas. Je vais toujours en promenade l’aprĂšs-midi, j’ai besoin de bouger. Cet aprĂšs-midi-lĂ  – je n’oublierai jamais ce moment – on m’appelle au haut-parleur de la cour. Je ne sais pas pourquoi, je ne voulais pas entendre mon nom. Je suis allĂ©e vers une fille, une Belge, et je l’ai embrouillĂ©e Vas-y toi, ils sont en train de t’appeler. » Elle m’a rĂ©pondu Non Fatou, je te jure que c’est toi. Mais si ça peut te faire plaisir, je vais y aller. » Quand elle est revenue, elle m’a dit Fatou M., c’est bien toi ? C’est toi qu’ils appellent. » Donc j’y vais, et lĂ , je vois que la surveillante ne me regarde pas dans les yeux, alors que ce n’est pas son genre. À ce moment-lĂ , je ne vais pas vous mentir, je crois que c’est la police qui vient me rattraper pour une connerie que j’avais faite avant. Et puis je vois qu’il y a aussi un surveillant, qui d’habitude ne vient pas chez les femmes. Elle lui dit Vas-y toi, moi je ne peux pas. » Alors il me dit seulement Parloir avocat. » C’était bizarre, parce qu’il n’était jamais venu me voir avant, l’avocat. Et je me rends compte qu’il est 16 heures, qu’il n’y a pas de parloirs avocats Ă  cette heure-lĂ . Le surveillant marche devant moi, alors que d’habitude, ils marchent derriĂšre nous – je m’en rappelle parce qu’il Ă©tait trĂšs grand, balĂšze et tout. Et lĂ , dans le parloir, je vois ma grande sƓur et ma cousine. Elles avaient fait la route jusqu’à Perpignan depuis la Normandie, alors qu’il ne me restait qu’un mois Ă  faire ; j’ai compris direct. Mais je ne savais pas si c’était mon pĂšre ou ma mĂšre. Je me suis mise Ă  parler de tout et de rien – sauf de ça » Ma sƓur a commencĂ© par prendre des pincettes
 puis elle m’a annoncĂ©. Je pensais qu’elle allait me dire que quelqu’un venait de mourir, mais elle me lĂąche qu’elle rentre d’AlgĂ©rie, que ça y est, ma mĂšre a Ă©tĂ© enterrĂ©e. Le jour oĂč je passais au prĂ©toire. Elle m’a dit que ça a Ă©tĂ© trĂšs dur pour eux mais que ma mĂšre n’a pas souffert. Elle m’a aussi racontĂ© qu’elle avait appelĂ© la prison pour les informer, pour que je sache, et qu’on lui avait raccrochĂ© au nez. Je n’ai pas pleurĂ© sur le coup, parce que je ne voulais pas qu’elle reste. Comme je sortais du mitard, j’étais Ă©puisĂ©e, habillĂ©e comme une pouilleuse
 Je n’étais pas bien. Je me souviens que je me suis mise Ă  parler de tout et de rien – sauf de ça. Ma sƓur, elle ne vient pas du mĂȘme milieu que moi. Elle travaille pour le Conseil gĂ©nĂ©ral, elle a son pavillon, sa rĂ©sidence secondaire, son mari, les enfants
 Moi, c’est la rue et tout ça. Je me suis excusĂ©e de l’avoir fait rentrer dans ma vie, dans mon milieu. J’avais dĂ©jĂ  fait plusieurs fois de la prison, mais jamais je n’avais demandĂ© qu’on vienne me rendre visite. Je ne voulais pas de mandat, rien. Alors ma sƓur est partie. Elle avait fait mille kilomĂštres pour Ă  peine plus de cinq minutes de parloir. Et lĂ , d’un coup, j’ai eu froid, mais d’une force
 Quand je suis rentrĂ©e en dĂ©tention, je ne pleurais toujours pas. LĂ , dans la coursive, je croise S. Je me rappellerai toujours d’elle. Quand je suis arrivĂ©e en prison, S., elle Ă©tait dans le coma, elle avait fait une overdose. MĂȘme si je ne la connaissais pas, j’avais peur qu’elle meure, c’était bizarre. J’ai eu envie de lui parler Il faut que je te dise un truc. Je viens de perdre ma mĂšre. On vient de me le dire. » Elle a Ă©tĂ© choquĂ©e, elle m’a dit qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e pour moi. J’ai continuĂ© Ă  avancer, et j’ai croisĂ© B. Au dĂ©but, elle voulait me mettre Ă  l’amende, mais par la suite nos relations se sont amĂ©liorĂ©es, et on a fini par devenir amies. B. me raconte qu’elle venait de voir sa fille au parloir. Elle Ă©tait trop contente. Je n’allais pas lui casser son dĂ©lire en lui disant que ma mĂšre Ă©tait morte. Alors je lui ai rĂ©pondu C’est bien
 Je suis contente pour toi. » Et puis la surveillante cheffe est venue me voir avec sa collĂšgue, et c’est lĂ  que j’ai craquĂ©. J’ai commencĂ© Ă  pleurer. Elles ont fait ce qu’elles pouvaient pour me rĂ©conforter. On a parlĂ©. La cheffe m’a dit qu’elle avait perdu son pĂšre. Je n’étais plus une dĂ©tenue, elles n’étaient plus des surveillantes. J’étais lĂ  sans y ĂȘtre » Plus tard, un gradĂ© avec qui j’avais eu des diffĂ©rends m’a appelĂ©e. Il m’a dit Je suis sĂ»r que vous ĂȘtes quelqu’un de bien », il m’a prĂ©sentĂ© ses condolĂ©ances et tout. Mais juste aprĂšs, un autre m’a annoncĂ© que j’allais repasser au prĂ©toire, pour des insultes Ă  une surveillante. Je venais de perdre ma mĂšre, alors vous pensez bien que je m’en foutais, mais Ă  un point
 Je leur ai dit Vous pouvez me mettre au mitard direct si vous voulez, qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Si c’était Ă  refaire, je le referai. » Je me suis dit je viens de perdre ma mĂšre et eux, ils m’expliquent que je dois ĂȘtre sanctionnĂ©e pour des insultes ! Quand je suis rentrĂ©e en cellule, j’ai voulu prĂ©server O., parce qu’elle Ă©tait jeune. Mais elle a vu que j’avais une drĂŽle de tĂȘte, du coup elle m’a demandĂ© ce qu’il se passait. Je lui ai dit qu’on venait de m’annoncer le dĂ©cĂšs de ma mĂšre. Nooon ! Tu me parlais d’elle ce matin en plus
 » Elle Ă©tait choquĂ©e. Je me rappelle qu’elle a mis du rap aprĂšs. Moi je pĂ©tais les plombs, je me demandais comment j’allais faire pour tenir ici. Ma tĂȘte n’était plus en prison, je pensais Ă  la tombe de ma mĂšre, Ă  dix mille choses. J’étais lĂ  sans y ĂȘtre. J’ai commencĂ© Ă  pleurer. Elles ont fait ce qu’elles pouvaient pour me rĂ©conforter. Je n’étais plus une dĂ©tenue, elles n’étaient plus des surveillantes. Quand je suis ressortie en promenade, les filles ont essayĂ© de me rĂ©conforter. Il y en avait une qui venait de perdre son pĂšre, dans l’Oise. Elle ne voulait parler qu’avec moi. Elle avait peur qu’on ne la laisse pas sortir pour assister aux funĂ©railles. Elle avait une audience en visioconfĂ©rence avec le juge. Je lui ai dit Essaye, parle avec ton cƓur, pour moi c’est foutu. » Une autre dĂ©tenue de Perpignan a perdu son fils de 19 ans, il est mort d’un accident. C’est pire, la pauvre. Elle n’a pas pu assister aux obsĂšques, elle n’a pas su faire les dĂ©marches
 Le pĂšre de S. est dĂ©cĂ©dĂ© aussi. Au moment oĂč c’est arrivĂ©, son frĂšre Ă©tait en prison Ă  Perpignan. Leur mĂšre avait fait les dĂ©marches et le frĂšre attendait sa permission de sortie. Les obsĂšques Ă©taient Ă  Perpignan, pas en AlgĂ©rie ou en Normandie. Mais il n’a pas pu y aller finalement, faute d’escorte
 Et on ne lui a dit que c’était impossible qu’au bout de 48 heures. Ils ne se rendent pas compte des consĂ©quences psychologiques du fait de ne pas pouvoir ĂȘtre prĂ©sent aux funĂ©railles. Et encore, moi je n’ai pas eu Ă  attendre, Ă  me demander si oui ou non j’allais pouvoir sortir. Ils ne se rendent pas compte des consĂ©quences sur la famille aussi. AprĂšs, j’ai eu trĂšs peur de perdre aussi mon pĂšre
 J’ai pu lui tĂ©lĂ©phoner, en cachette – c’est quelqu’un de l’administration pĂ©nitentiaire qui a Ă©tĂ© adorable et m’a laissĂ©e l’appeler. J’ai pu le rassurer, lui dire que je tenais le coup. Heureusement, il m’a dit qu’il ne m’en voulait pas – comme ma mĂšre est morte trois jours aprĂšs mon incarcĂ©ration, j’avais peur que ce soit Ă  cause de ça. Ma sƓur m’avait dĂ©jĂ  dit de ne pas m’inquiĂ©ter, que ma mĂšre s’y Ă©tĂ© faite, Ă  la longue ; c’est vrai que je faisais des allers-retours depuis dix ans
 D’ailleurs, si je n’avais pas Ă©tĂ© en prison Ă  ce moment, peut-ĂȘtre qu’ils m’auraient retrouvĂ©e et arrĂȘtĂ©e devant ma mĂšre alors qu’il ne lui restait que trois jours Ă  vivre, ça aurait Ă©tĂ© pire. Je n’ai jamais compris pourquoi je n’avais pas Ă©tĂ© prĂ©venue pour le dĂ©cĂšs. J’ai eu beau Ă©crire pour raconter cette histoire Ă  la juge, au procureur, Ă  tout le monde, je n’ai jamais eu d’autre rĂ©ponse que celle des services de madame Hazan, qui m’a un peu rĂ©confortĂ©e. Jusqu’à rĂ©cemment, je ne pouvais plus repasser devant la prison, parce que c’était lĂ  que j’avais appris la mort de ma mĂšre – mĂȘme en voiture, je demandais Ă  mon copain de faire un dĂ©tour. Aujourd’hui, je n’arrive toujours pas Ă  rĂ©aliser. Ily a environ quatre ans, j'ai perdu ma mĂšre. Elle avait un cancer du poumon et est restĂ©e malade pendant deux ans et demi. J'avais environ 18 ans lorsqu'elle est dĂ©cĂ©dĂ©e. Pendant tout ce temps, j'ai senti que j'avais eu un gros trou mais je n'en ai pas parlĂ© parce que je ne pouvais pas comprendre pourquoi je continuais Ă  l'avoir ainsi. ï»żBonjour j'ai 16 ans, il y'a 1 mois ma mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© d'un cancer du systĂšme nerveux. Sa a Ă©tĂ© et sa est toujours horrible, la maladie Ă©tais horrible. Elle ne pouvait plus marcher, plus parler, plus manger, elle avait du mal Ă  entendre, et a voirs. Elle a perdu toutes ses capacitĂ©s en peu de temps. Sa a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs difficile car c'est la seule personne de ma famille dont j'Ă©tais vraiment trĂšs proche. Je savais que sa allait arriver elle Ă©tait dans un hĂŽpital avec des soins palliatifs et mon pĂšre nous avait prĂ©venu. Je suis une fille qui ne montre pas ce qu elle ressens et quand je dois dire ce que je ressens j'ai beaucoup de mal et encore plus Ă  ma famille. Le matin du jour de sa mort, mon copain ma quittĂ© aprĂšs un an et demie de relation, je sais je suis jeune y'en aura pleins d'autres patati patata, et le soir ma mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©. Je ne restais pratiquement plus qu'avec mon copain et il m'a quittĂ©e du jour au lendemain sans vraie raison valable. Donc je me sentais dĂ©jĂ  hyper pas bien. GĂ©nĂ©ralement je suis une fille qui me sens seul mĂȘme en Ă©tant "entourĂ©". Donc lĂ  le grand vide. Puis le soir je disais donc, j'apprends que ma mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©. Je m'effondre. Et puis je pleurais beaucoup pendant 2/3jours + j'ai fais une crise ou je me suis ouvert le bras assez profondĂ©ment. Depuis que j'ai 13 ans j'ai des problĂšmes de sommeils mais depuis 1 mois c'est 100 fois pire, depuis ce qui est arrivĂ© le dĂ©cĂšs et mon copain je dors que 3h par nuit. Et donc maintenant que j'ai raconter tous ca. J'en viens donc Ă  mes questions. AprĂšs 3jours ou JAI su la nouvelle, et une fois a l'enterrement quand j'ai fais mon discours. Je me suis rendu compte que sa fais 3 semaines que je n'arrive plus Ă  pleurer, je suis juste en colĂšre, pourtant je suis aussi triste mais je suis trĂšs en colĂšre, je sais pas contre qui contre quoi tous ce que je sait c'est que je suis toujours Ă©nervĂ©e et pas trĂšs bien enfin c'est bizarre je sais pas vraiment comment je me sens juste la colĂšre, puis quand je me sens comme ca gĂ©nĂ©ralement je pleure un bon coup et sa passe mais la absolument rien, les photos, les musiques tristes, rien, y'a rien qui sort et j'commence a en avoir assez de me sentir comme ca j'ai envie que sa sorte je sais pas j'ai envie d'arrĂȘter de me sentir toujours de cette façon et je sais mĂȘme pas quels mots utiliser pour dire ce que je ressens je sais pas ce que je ressens jais juste envie de tout casser. J'ai perdu 7 killos en 1 mois, je dors plus, et je n'arrive plus Ă  pleurer je veux juste comprendre si sa sera ca ma vie? AprĂšs on va me dire que tout s'en va avec le temps, mais depuis que sa maladie a commencer c'est Ă  dire depuis 1 ans jusqu'Ă  la mort de ma mĂšre, c'est allez de pire en pire et je sens que sa sera pas meilleur aprĂšs jveux dire, la seule personne que j'ai envie de voir ou d'ĂȘtre avec c'est soit ma mĂšre, soit mon ex, et c'est pas possibles. Les autres je fais semblant mais sa rime Ă  rien, j'arrive Ă  peine Ă  rigoler et ĂȘtre sympa. Je fais que de fumer. Je sais pas on dirait que je me suis lasser de la vie j'a plus guout a rien. Bref et ce que je voulais savoir c'est pourquoi je n'arrive plus Ă  pleurer? Je suppose que sa a un liens avec la mort de ma mĂšre, c'est encore tout ressens. Mais j'ai peur qu'une fois que sa revienne y'a tout qui sorte.. FilletteretrouvĂ©e pendue dans un foyer Ă  Paris : «On nous a rĂ©pondu que le risque zĂ©ro n’existait pas», tĂ©moigne sa mĂšre EXCLUSIF. Un mois aprĂšs le dĂ©cĂšs par pendaison de sa fille de Au moment oĂč j’avais fini de lire the Observer cette semaine, je tremblais. Il y avait une critique du nouveau livre de Lauren Slater sur mon pĂšre, BF Skinner. Selon Opening Skinner’s Box Great Psychological Experiments of the Twentieth Century, mon pĂšre, qui Ă©tait psychologue Ă  Harvard des annĂ©es 1950 aux annĂ©es 90, a utilisĂ© sa fille en bas Ăąge, Deborah, pour prouver ses thĂ©ories en la mettant quelques heures par jour dans une boĂźte de laboratoire. . . dans lequel tous ses besoins Ă©taient contrĂŽlĂ©s et façonnĂ©s . Mais ce n’est pas vrai. Mon pĂšre n’a rien fait de tel. J’ai dĂ©jĂ  entendu les mensonges, mais en les voyant en noir et blanc dans un journal du dimanche respectĂ©, j’avais l’impression que quelqu’un m’avait frappĂ© fort au ventre. Certes, les faits de mon Ă©ducation inhabituelle semblent douteux le psychologue estimĂ© BF Skinner, qui place des rats et des pigeons dans des boĂźtes expĂ©rimentales pour Ă©tudier leur comportement, met Ă©galement sa petite fille dans une boĂźte. C’est un bon fourrage pour n’importe quel journal. Il y avait un Ă©minent psychologue de Harvard dont la fille Ă©tait psychotique et devait ĂȘtre institutionnalisĂ©e; mais ce n’était pas mon pĂšre. Les premiĂšres rumeurs Ă©taient simples, sans fard j’étais devenu fou, j’avais poursuivi mon pĂšre, je me suis suicidĂ©. Mon pĂšre revenait de tournĂ©es de confĂ©rences pour rapporter que trois personnes lui avaient demandĂ© comment sa pauvre fille allait. Je me souviens que des amis de la famille revenaient d’Europe pour raconter que quelqu’un qu’ils avaient rencontrĂ© lĂ -bas leur avait dit que j’étais mort l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le conte, j’ai appris plus tard, a fait le tour des cours de psychologie Ă  travers l’AmĂ©rique. Une camarade de classe timide m’a dit des annĂ©es plus tard qu’elle avait choquĂ© son professeur de psychologie du collĂšge, qui racontait la rumeur Ă  mon sujet, en frappant son poing sur son bureau, en se levant et en criant Elle n’est pas folle! » Le livre sensationnaliste de Slater ressasse certaines choses anciennes, mais propose des rumeurs qui sont entiĂšrement nouvelles pour moi. Pendant mes deux premiĂšres annĂ©es, rapporte-t-elle, mon pĂšre m’a gardĂ©e dans une cage carrĂ©e exiguĂ«, Ă©quipĂ©e de cloches et de plateaux de nourriture, et a organisĂ© des expĂ©riences qui donnaient des rĂ©compenses et des punitions. Ensuite, il y a l’histoire selon laquelle aprĂšs que mon pĂšre m’a laissĂ© sortir », je suis devenu psychotique. Que je l’ai poursuivi devant un tribunal est Ă©galement faux. Et, contrairement aux ouĂŻ-dire, je ne me suis pas tirĂ© dessus dans une piste de bowling Ă  Billings, dans le Montana. Je ne suis mĂȘme jamais allĂ© Ă  Billings, dans le Montana. Ma petite enfance, c’est vrai, Ă©tait certes inhabituelle – mais j’étais loin d’ĂȘtre mal aimĂ©e. J’étais un bĂ©bĂ© trĂšs cĂąlin. Appelez-le comme vous voulez, le aircrib », le baby box », le conditionneur hĂ©ritier » pas le terme de mon pĂšre Ă©tait une merveilleuse alternative au lit en cage. Les intentions de mon pĂšre Ă©taient simples et basĂ©es sur la suppression de ce que lui et ma mĂšre considĂ©raient comme les pires aspects des arrangements de couchage typiques d’un bĂ©bĂ© vĂȘtements, draps et couvertures. Ceux-ci doivent non seulement ĂȘtre lavĂ©s, mais ils limitent les mouvements des bras et des jambes et constituent une mĂ©thode trĂšs imparfaite pour garder un bĂ©bĂ© Ă  l’aise. Ma mĂšre Ă©tait heureuse. Elle devait me donner moins de bains et, bien sĂ»r, avait moins de vĂȘtements et de couvertures Ă  laver, ce qui lui laissait plus de temps pour profiter de son bĂ©bĂ©. J’étais trĂšs heureux aussi, mĂȘme si je dois signaler Ă  ce stade que je ne me souviens de rien de ces deux premiĂšres annĂ©es et demie. On me dit que je ne me suis jamais opposĂ© Ă  ce qu’on me remette Ă  l’intĂ©rieur. J’avais une vue dĂ©gagĂ©e Ă  travers la façade vitrĂ©e et, au lieu d’ĂȘtre Ă  moitiĂ© emmaillotĂ© et recouvert de couvertures, je me suis prĂ©lassĂ© Ă  moitiĂ© nu dans de l’air chaud et humidifiĂ©. L’air Ă©tait filtrĂ© mais pas exempt de germes, et lorsque la façade vitrĂ©e Ă©tait abaissĂ©e en place, le bruit de moi et de mes parents et de ma sƓur Ă©tait amorti, pas rĂ©duit au silence. J’aimais beaucoup mon pĂšre. Il Ă©tait incroyablement dĂ©vouĂ© et affectueux. Mais peut-ĂȘtre que les histoires sur moi n’auraient jamais commencĂ© s’il avait fait un meilleur travail avec son image publique. Il croyait que, bien que nos gĂšnes dĂ©terminent qui nous sommes, c’est surtout notre environnement qui façonne notre personnalitĂ©. Une couverture du magazine Time titrait BF Skinner dit que nous ne pouvons pas nous permettre la libertĂ© ». Tout ce qu’il a dit, c’est que les contrĂŽles sont une rĂ©alitĂ© quotidienne – les feux de circulation et une force de police, par exemple – et que nous devons organiser nos structures sociales de maniĂšre Ă  crĂ©er plus de contrĂŽles positifs et moins de contrĂŽles aversifs. Comme il ressort clairement de son roman utopique, Walden Two, la chose la plus Ă©loignĂ©e de son esprit Ă©tait un État totalitaire ou fasciste. Ses descriptions imprudentes de l’aircrib auraient pu Ă©galement contribuer Ă  l’idĂ©e fausse du public. Il Ă©tait trop le scientifique et trop peu l’auto-publiciste – particuliĂšrement dangereux lorsque vous ĂȘtes dĂ©jĂ  un personnage controversĂ©. Il a utilisĂ© le mot appareil » pour dĂ©crire l’aircrib, le mĂȘme mot qu’il a utilisĂ© pour dĂ©signer ses boĂźtes expĂ©rimentales Skinner » pour rats et pigeons. L’effet sur moi? Qui sait ? J’étais un enfant remarquablement en bonne santĂ©, et aprĂšs les premiers mois de ma vie, je ne pleurais que lorsqu’il Ă©tait blessĂ© ou inoculĂ©. Je n’ai pas eu de rhume avant l’ñge de six ans. J’ai aussi bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une bonne santĂ© depuis lors, bien que ce soit peut-ĂȘtre mes gĂšnes. Franchement, je suis surpris que l’engin n’ait jamais dĂ©collĂ©. Quelques lits d’air ont Ă©tĂ© construits Ă  la fin des annĂ©es 50 et 60, et quelqu’un a Ă©galement produit des plans pour des versions de bricolage, mais le lit traditionnel allait toujours ĂȘtre une option plus petite et moins chĂšre. Ma sƓur en a utilisĂ© un pour ses deux filles, tout comme des centaines d’autres couples, la plupart ayant un lien avec la psychologie. Les adversaires de mon pĂšre ont dĂ» ĂȘtre heureux d’entendre – et peut-ĂȘtre dĂ©sireux de transmettre – les histoires sur son engin d’éducation des enfants et sa fille folle. Des amis qui ont entendu un chapitre abrĂ©gĂ© du livre de Slater sur Radio 4, ou lu les critiques, ont tĂ©lĂ©phonĂ© pour me demander si j’avais vraiment poursuivi mon pĂšre ou si j’avais eu un Ă©pisode psychotique. Je me demande combien d’amis ou de collĂšgues ont eu peur de demander, et combien pensent maintenant Ă  moi sous un jour diffĂ©rent. Pourquoi les critiques ne devraient-elles pas donner les rumeurs comme des faits, puisque c’est ce que le livre a fait lui-mĂȘme? La rĂ©alitĂ© est que Lauren Slater n’a jamais pris la peine de vĂ©rifier la vĂ©ritĂ© d’eux bien qu’elle affirme avoir essayĂ© de me retrouver. Au lieu de cela, elle a choisi de rendre un mauvais service Ă  moi et Ă  ma famille et, en mĂȘme temps, de rabaisser l’histoire intellectuelle de la psychologie. Dans sa revue d’observateurs, Tim Adams soupçonnait au moins que quelque chose n’allait pas avec les recherches de Slater. Il s’est rendu compte qu’elle aurait pu me contacter pour confirmer ou vĂ©rifier ce qu’elle soupçonnait, mais clairement non. Sa conclusion? J’étais entrĂ© dans la clandestinitĂ©. Eh bien, me voilĂ , je le dis tel quel. Je ne suis ni fou ni mort, mais je suis trĂšs en colĂšre. Ouverture de la boĂźte de Skinner; Grandes ExpĂ©riences psychologiques du XXe siĂšcle, par Lauren Slater, Bloomsbury, 16,99 ÂŁ. Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager par e-mail Partager sur LinkedIn Partager sur Pinterest Partager sur WhatsApp Partager sur Messenger tMUU.
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